Forum RPG post-invasion de zombies, mettant en jeu la reconstruction d'une société par les derniers survivants
 
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Don't Look Back :: Le fleuve
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Nostalgia - Ft. Berlin

Sujet: Nostalgia - Ft. Berlin   Dim 21 Avr 2019 - 0:30 —
Gabriel Mortensen
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Nostalgia
Il fait chaud aujourd’hui. Beaucoup trop chaud. Je n’ai plus l’habitude des températures pareilles, pas après cet hiver plutôt glacial. Le chaud est arrivé si vite, sans vraiment se laisser prévoir. Seul point positif, je vais pouvoir aller me laver au fleuve sans avoir peur de choper un rhume. Je ne suis pas à Destiny depuis très longtemps, mais je dois quand même dire que les douches durant le froid n’ont vraiment pas été des moments de plaisir. Je ne vais donc pas me plaindre de retrouver de la chaleur.

Je soupire en posant mes outils dans leurs caisses. C’est une fin de journée pour moi. Je n’attendais que ça depuis la pause de midi. Aujourd’hui n’est pas une journée avec. Je ne saurais dire exactement ce qu’il se passe dans ma tête et pourquoi j’ai l’impression que tout est gris aujourd’hui. Peut-être un peu de nostalgie, ou un sentiment d’étouffer. Après cinq ans à vivre seul avec ma jumelle et mon meilleur ami, retrouver une telle civilisation est peut-être un peu trop brutal. Je n’ai déjà jamais réussi à me fondre dans la masse, toujours un peu à part. Alors là, après autant de temps à vivre là-dehors, le retour à une routine est compliqué.

Je salue mon « collègue » avant de quitter le garage et me diriger vers l’Hôtel pour y chercher ce dont j’ai besoin pour me laver. J’attrape des vêtements propres que Basamed avait été chercher la veille pour nous deux. En passant devant le lit, j’aperçois la photo du côté de ma jumelle. Je me dirige lentement vers elle pour l’attraper. Une photo de notre mère avec nous deux, enfants. Je souris doucement en caressant le visage de ma mère. Même si nous n’avons jamais été très proches, elle me manque. Je n’ai pas pu lui parler depuis l’aéroport. Je me souviens que Basamed me l’avait passé au téléphone puisqu’elle voulait des nouvelles. Alors je lui avais répondu brièvement, comme d’habitude, histoire de faire le plus court possible. Si j’avais su.

Je soupire à nouveau en reposant la photo à sa place avant de quitter la chambre et entamer la longue marche vers le fleuve. Ça me fait bizarre toujours cette marche. Une vieille impression de vacances à la plage. Le chemin entre le parking et le sable, bien souvent entre les arbres. Une serviette sur les épaules. Sauf que le but n’est pas le même, l’ambiance est complètement différente. Et doucement, alors que je sens la lourdeur de la ville disparaître, les vieux réflexes reviennent. L’œil scanne chaque recoin, ma marche se fait plus prudente. La survie nous a tous rendu tellement différents. Combien de temps nous faudra-t-il pour ne plus ressentir le besoin de guetter chaque mouvement dès que la sécurité de la ville n’est plus ?

Et le bruit du fleuve me vient à l’oreille, me faisant légèrement sourire. Au moins, on peut dire qu’il sait se faire désirer, mais que la marche en vaut la peine. Je retire mes chaussures, les dépose sur un caillou au bord de l’eau, y installe également mes affaires avant de gentiment marcher dans l’eau. L’eau froide me fait du bien. Je gigote les orteils sous l’eau, profite de la sensation. Puis je décide d’enlever mon t-shirt pour le jeter sur mes chaussures. Je pose longuement les yeux sur mes cicatrices et soupire encore une fois. Tous ces vestiges du passé que je pensais pouvoir oublier. Mais il faut croire que non.

Alors je me baisse pour attraper de l’eau et m’en mettre sur la nuque pour me rafraichir, j’entends des pas non loin. Je me retourne et me fige. « Evidemment… »


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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Lun 22 Avr 2019 - 1:43 —
Cameron I. Landermann
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La journée est épuisante, harassante serait-même le mot qui la définit le mieux. La chaleur est montée à une température impressionnante aujourd’hui et bien évidemment, les mômes étaient très contents de voir le soleil. L’envie de jouer dehors les a boostés toute la journée. Une horreur. De toute la journée, je n’ai qu’une idée en tête : rejoindre le fleuve dès que ma journée est terminée et me foutre dans l’eau froide en profitant des rayons de soleil. Les douches sont juste horribles ici. L’eau n’est pas forcément chaude mais au moins, on peut se laver tranquille. Néanmoins, l’idée d’aller dans l’eau du fleuve me plaît largement. Histoire de me détendre, de profiter, de me calmer et de pouvoir simplement me poser pour ne penser à rien. Je réfléchirai peut-être aux livres que j’aimerais bien lire ou ceux que j’ai lu et ce que j’en ai pensé, mais pour l’instant, je veux juste que cette journée se termine car les gamins sont infernaux.

La salle où je les garde s’est transformée en zoo. Alors que l’un se plaint de la chaleur, l’autre veut aller aux toilettes. J’entends un des gosses me demander s’ils peuvent sortir plus tôt de la garderie, un qui me demande s’ils peuvent aller jouer dehors. Trop de demandes qui s’accumulent et trop peu de patience en moi. Je vais finir par gueuler, et je le sais. Sauf que je n’ai pas envie de crier. La chaleur les excitent autant qu’elle m’assomme. Je meurs à petit feu en ayant pour idée de manger les pages de mon livre. Heureusement pour moi, il ne me reste qu’une heure avec eux.

L’heure passe rapidement et je décampe plus vite qu’une nuée de moineaux. Je passe dans la chambre pour prendre un plaid que nous avons trouvé avec John, je le roule sous mon bras et je pars seule. Le chemin se fait rapidement mais comme d’habitude, les vieilles manies restent, surtout celles qui se sont accumulés pendant ces dernières années. Je soupire en serrant l’un de mes couteaux entre mes doigts. Le premier qui m’emmerde, je le découpe. J’arrive à la lisière du fleuve mais maniaque comme je suis, il me faut un coin calme, tranquille, là où je pourrais avoir les pieds dans l’eau et le corps au sec. Mais là, la chaleur m’assassine lentement et je commence à transpirer sous mon petit pull. Quelle idée de me filer un pull alors qu’il fait quarante. Bon, la personne ne pouvait pas savoir mais merde. Je le retire sous le coup de la chaleur et je l’enroule autour de ma taille. J’avance tranquillement jusqu’à trouver le coin parfait mais vraiment, parfait de chez parfait. L’herbe va pratiquement jusqu’à l’eau et le soleil est pile dessus quand j’arrive. J’étire un sourire le long de mes lèvres quand j’aperçois un homme, de dos. Je fronce les sourcils en me rendant compte que je me balade en soutien-gorge depuis un quart d’heure avant de me dire que finalement, je n’en n’ai rien à foutre. C’est alors qu’il se retourne et je soupire en voyant sa face, le ton qu’il emploie indique clairement qu’il n’avait pas envie de me voir mais tant pis. J’ai attendu toute la journée pour me foutre dans l’eau. Qu’il aille baiser ses clés à molettes si ça lui chante, moi, je vais dans l’eau. Je me rapproche doucement et je déroule mon plaid pour y mettre mes affaires. Bien évidemment, qui dit que je me rapproche, dit aussi que je me rapproche du Danois. Ce foutu Danois qui a foutu le bordel dans ma tête comme un chien dans un jeu de quilles. Je le regarde. « Salut. » Je vois alors ses affaires sur les pierres et je souris légèrement. Je n’ai pas envie de m’engueuler avec lui aujourd’hui, on a passé l’âge des gamineries et des engueulades pour un coup de sang. Je retire mes chaussures, mon jean, mes chaussettes et je me rapproche de l’eau. Je viens poser me poser sur une pierre, n’osant pas encore aller dans l’eau. J’y trempe un orteil avant de frissonner. Elle n’est pas très chaude avec le courant qui ne cesse de la brasser. J’attrape un peu d’eau pour m’en mettre sur la nuque et puis finalement, je me lance. J’y rentre tout d’un coup. Ok, elle n’est pas chaude, elle est gelée. Je ressors rapidement pour aller m’étendre en étoile de mer sur le plaid. Je ne m’occupe pas du brun mais c’est quand je me dis que je pourrais être mieux installée que je me demande si je peux lui piquer son t-shirt pour m’en faire un oreiller en le mêlant avec mon pull. « Eh, Copenhague, je peux me servir de ton haut pour me faire un oreiller ? Je te fais une place sur le plaid si tu veux ? » Pour une fois, je souris légèrement et sincèrement.

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Lun 22 Avr 2019 - 16:48 —
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Nostalgia

Je la regarde venir vers moi, elle me salue et je réponds d’un signe de tête. J’aurais préféré rester seul, profiter de l’instant pour réfléchir un peu, faire le point, tout ce que je ne fais pas d’habitude et qui sème justement ce chaos dans ma tête. Je devrais plus souvent me poser et réfléchir à ce qu’il se passe dans ma vie, pourquoi j’agis de telle ou telle manière, mais je n’en ai pas envie et encore moins le courage. Affronter la tornade de mon esprit me parait être une épreuve insurmontable malgré que Basamed soit là pour m’aider. Elle me comprend elle, elle sait y faire.

Mais l’Allemande est là et je ne vais pas la renvoyer. Après tout, même si j’étais là avant elle, elle a marché jusqu’ici, elle mérite de se poser elle aussi. Tant qu’elle ne me fait pas chier, je peux bien la supporter. Et elle n’a pas l’air d’humeur à m’emmerder. Je la vois même sourire alors qu’elle s’installe près de mes affaires. Je me désintéresse vite d’elle et me retourne, me jetant de l’eau sur le visage puis sur ma tête, passant une main dans mes cheveux. Ça a le mérite de me rafraîchir et même de me faire frissonner. Le contraste violent entre le froid de l’eau et le chaud de l’air.

Je l’entends se mettre à l’eau mais je ne me retourne pas. Je ferme doucement les yeux, comme tout à l’heure, profite du soleil sur ma peau et j’inspire profondément. Le calme me fait du bien, m’apaise. Le cœur, l’esprit, tout semble se taire. Et puis la voix de l’Allemande brise le silence et je rouvre les yeux, reprends contact avec ce qui m’entoure. J’entends mon surnom, baisse les yeux alors que je fais le lien avec ma ville natale, ma vie d’avant. Et le tourbillon reprend son cours. Je la déteste durant une seconde, la blâmant de me renvoyer ces souvenirs à la tronche, mais je ne peux m’en vouloir qu’à moi-même. J’ai refusé de lui donner mon vrai prénom, à moi d’assumer.

Lentement, je me retourne, lui fais face. Elle est en sous-vêtement, étalée sur son plaid, et elle sourit, sincèrement. Elle est belle quand elle sourit comme ça. Mais je me garderai bien de le lui dire. J’hausse les épaules, hoche la tête. « Ouais ouais, prends-le. Installe-toi. » Après tout, je m’en fiche, ce n’est qu’un t-shirt. Je ne réponds cependant pas à sa proposition de me faire une place, je me retourne à nouveau, laissant mon regard se balader dans le paysage. Rien ici ne ressemble au Danemark. Et la nostalgie revient creuser son trou dans ma tête.

Je soupire et me décide à enlever mon pantalon, me retrouvant ainsi en caleçon. Il fait encore trop chaud. Mon jeans rejoint mon t-shirt et je regarde Berlin. « Tu peux t’en servir aussi. » Ca aussi, je m’en fiche. Et comme elle tout à l’heure, je me mets en entier dans l’eau, restant ainsi de longues secondes. Le froid m’envahit le corps, la chair de poule ressort sur toute ma peau, mais je suis bien. Le froid a toujours été mon élément. Sûrement un contraste avec mon caractère bouillant. Je me laisse ainsi encore quelques secondes puis me relève, mets mes cheveux en arrière d’un geste de la main puis me tourne vers l’Allemande. Il est temps de lézarder au soleil et malheureusement, je suis obligé de me mêler à elle.

Alors doucement, je me mets en marche vers le bord de l’eau pour me poster près d’elle. « T’es sûre de vouloir partager ? » J’esquisse un petit sourire, peut-être un peu forcé au début, mais finalement, il devient naturel. J’ai pas envie de me battre moi non plus. Sans plus attendre, je m’installer à ses côtés, prenant même soin de ne pas l’asperger d’eau. « Bien installée du coup ? » Je tourne un instant la tête vers elle avant de soupirer et de regarder le ciel. « Fait trop chaud, j’ai plus l’habitude. »



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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 23 Avr 2019 - 0:40 —
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Je viens d’aller faire mon petit tour dans l’eau et putain, elle est gelée. Je suis étendue tranquillement, en plein soleil, je le laisse réchauffer ma peau mouillée un instant. Je me rends compte que je ne suis pas bien installée et je demande au brun si je peux lui piquer son t-shirt pour me faire un oreiller et être bien. Je lui propose même de se mettre avec moi sur le plaid s’il a envie. Je suis gentille, pour une fois, j’espère qu’il le remarquera. Sa réponse me fait sourire, elle est positive. Je n’ai pas envie de m’embrouiller avec lui aujourd’hui, on verra ça une autre fois. Aujourd’hui, c’est détente. « Merci. » Je lui glisse un clin d’œil et je me relève à demi pour attraper son t-shirt. J’ai les bras trop courts, je me lève pour l’attraper et le glisser sous ma tête. Finalement, son jean rejoint son t-shirt et je souris quand il me dit que je peux aussi le prendre. Je l’attrape et comme pour son t-shirt, je le glisse sous ma tête pour me faire un oreiller digne de ce nom. « Merci ! » Je l’observe, les yeux à demi-clos. Son petit cul m’a tout de même manqué. J’ai des ébauches de nos ébats qui me reviennent et je décide de fermer les yeux pour ne plus y penser. J’entends le fracas de l’eau contre son corps, il va revenir bien vite, vu comment elle est froide.

Il revient, comme prévu et je le regarde quand il se plante devant moi. Un œil ouvert, l’autre fermé. Je souris à sa question. « Bien sûr, ramène tes fesses. » Je me décale et je lui passe de quoi se faire un oreiller. Le soleil tape contre ma peau et bordel, ça me fait un bien fou. J’ai l’impression que rien n’a changé, que je suis au bord de l’eau avec mes amis Berlinois et que nous sommes tranquilles. Mais non. Je ne sais pas ce qu’il reste de mes amis, je ne sais pas ce qu’il reste de Berlin, je ne sais même pas si mes parents sont encore en vie. Je n’en sais rien et il n’y a aucun moyen de le savoir. Je soupire légèrement. « Je suis très bien installée, grâce à toi. » Je lui souris avant de me retourner. Le soleil me tape trop sur le visage et je n’aime pas ça. Il tourne la tête vers moi et je l’observe en mettant ma tête sur ma gauche, dans sa direction. « Moi non plus et les mômes ont été infernaux toute la journée. C’était horrible. » Je soupire en enfouissant ma tête dans le tissus de son t-shirt. Ca sent son odeur et les bribes du garage reviennent encore. Je relève le nez. « Au fait, je suis désolée pour l’autre fois.. Dans le garage. » Je me rends compte de ma connerie. « Pas la première fois, hein. La seconde. » Je ne regrette pas une seule fois ce qu'il s'est passé entre nous, même s'il a le don de foutre un bordel monstrueux dans ma tête. J’ai été franchement méchante avec lui. « J’ai vraiment été vache, je te demande pardon. » Je plante mon regard dans le sien.

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 23 Avr 2019 - 1:12 —
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Je m’installe à ses côtés alors qu’elle me passe de quoi me faire un oreiller. Et bien. Ça change de l’ambiance de notre dernière rencontre, ça c’est sûr. Je le glisse sous ma tête et tout est tout de suite plus sympa. Elle finit par répondre à ma question et je lui souris une nouvelle fois, franchement cette fois. Tout est si différent. Ça me réchauffe un peu le cœur et les fourmillements reviennent là, au fond de moi. Je ne devrais pas les écouter. On a bien vu où ça nous a menés la dernière fois. « Oh j’ai rien fait. Je t’ai juste balancé mes habits. T’as fait ça toute seule. » Je relève la tête, me perdant dans l’immensité du ciel. Il fait si beau.

Je souffle du nez quand elle me dit que les enfants ont été infernaux. « Pour ça que je préfère les voitures. Au moins, elles m’emmerdent pas. » Je retourne ma tête vers elle, plantant mon regard dans le sien. « Mais j’suis sûr que t’as su te faire respecter. Tu sais avoir de l’autorité quand tu veux. » J’hésite à lui faire un clin d’œil mais me retiens. Ce n’est pas encore le moment de plaisanter là-dessus. Mais je m’en souviens très bien de l’autorité qu’elle a eu sur ses chiens. A la fois chaotique et impressionnante sur la fin. Je me retiens toutefois car je ne sais pas si elle s’énerverait. Je n’ai pas envie de me battre aujourd’hui.

Je relève une nouvelle fois la tête vers le ciel, posant une main sur mon torse, repliant l’une de mes jambes cherchant la position confortable. Mais le regard cherche une nouvelle fois le sien alors qu’elle parle encore. Elle s’excuse, pour le garage. Et je fronce les sourcils. Regrette-t-elle ce qu’il s’est passé ? Je m’apprête à répliquer, mais elle continue. Et tout s’éclaire. Un poids s’enlève de mon cœur. Car moi, je n’en regrette pas une seule seconde. Pas une. Ses yeux trouvent les miens et elle s’excuse encore. « T’as pas à t’excuser. J’ai été con aussi. Et j’ai en quelque sorte commencé. Je méritais ce que tu m’as dit. » Je soupire légèrement. Je m’excuse rarement, ce qui prouve qu’elle a foutu un gros bordel dans ma tête. « J’ai pas été un ange, alors j’te demande pardon moi aussi. » Je devrais être un ange, paraît.

Je reste ainsi un instant, me perdant dans son regard de braise, oubliant presque ce qu’il se passe autour de nous. Mais le tourbillon reprend le contrôle et je tourne la tête. Je contemple les nuages quelques secondes avant de casser le silence. « Dis… Ça te manque l’Allemagne ? » Es-tu paumée autant que moi, Berlin ?


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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 23 Avr 2019 - 1:34 —
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Le brun est à côté de moi et pour une fois, je me sens vraiment bien. C’est comme avec John, sauf que je n’ai pas couché avec et que notre relation est plutôt comme des frères et sœurs. Je regarde Copenhague et je lui confie ma journée, lui racontant que les mômes ont été horriblement chiants. Je tourne le regard vers lui avant de rire. « T’as bien raison. » J’ai pris le choix de travailler avec les petits humains, histoire d’être sûre qu’ils ne deviennent pas cons comme les humains d’avant. J’arque un sourcil en le regardant, je suis amusée. « Si tu savais comme je me suis retenue de crier.. » Je ris franchement. « De l’autorité ? Sur des petites pousses qui veulent aller dehors parce qu’il fait beau ? Aucune. » Mon regard est ancré dans le sien et je sens mon cœur qui s’accélère quand nos yeux se croisent. Il bat fort aujourd’hui.

Alors que j’ai la tête dans son t-shirt et dans son odeur, je la remet près de la sienne pour lui demander pardon. Il est rare que je m’excuse mais je le fais quand je tiens à la personne et il faut croire que je tiens au Danois. J’attends sa réponse comme une pendue attends la trappe qui s’ouvrira sous ses pieds. Je me mélange un peu les pinceaux mais je finis par retrouver ma ligne directrice. Nos regards se confondent tandis que je me perds dans ses yeux bleus. J’hoche la tête pour les deux premières phrases mais je la secoue pour la dernière. « Non, j’aurais pas dû t’attaquer par rapport au garage n°1. » Nouveau nom de code. « C’était bas, puérile, dénué de sens et totalement faux. » J’ai terriblement pris mon pied avec lui. Soudain, il s’excuse et mes yeux s’écarquillent. Je ne m’y attendais pas. Je me redresse et je viens embrasser sa joue. « Excuses acceptées. » Je sais qu’on s’engueulera sûrement encore mais j’aimerais à l’avenir qu’on évite. Sa présence m’est agréable. J’ai toujours le regard dans le sien, on ne se lâche plus et je ne veux pas le lâcher mais il dévie et je me remet la tête dans son t-shirt. Sa question résonne le temps d’un instant et je grimace contre le tissus. S’il savait à quel point j’ai envie d’hurler et de pleurer pour me sortir toute cette merde du crâne. Ces années à survivre. Je me pince les lèvres en relevant la tête vers la sienne. « C’est pas tant l’Allemagne qui me manque. C’est les gens avec qui je vivais qui m’inquiète. » Je soupire. « J’ai que Balthazar ici et je ne sais pas ce que je ferai s’il lui arrivait quelque chose. » L’idée de le perdre me donne mal au ventre. Pour l’instant, il va bien. Il est avec John dans le champs et avec Oscar. Je regarde Copenhague. « Et toi, ça te manque l’ancien monde ? »

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 23 Avr 2019 - 2:00 —
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Elle continue de s’excuser et vraiment, un gros poids s’enlève de mon cœur. J’y avais repensé à cette dispute, depuis. Je le fais rarement, mais toute cette histoire m’avait paru si injuste, envers elle. Et elle fait remonter mon estime, me faisant sourire. Et je m’excuse à mon tour et comme réponse, ses lèvres viennent s’écraser contre ma joue. Surpris par ce soudain rapprochement, je ne réagis pas tout de suite. Nos yeux restent plantés l’un dans l’autre durant de bien trop longues secondes. Alors je tourne la tête. Car je ne veux pas penser comme ça. Berlin me ressemble beaucoup trop pour que du positif ressorte de ça. Et j’ai toujours détruit ce que j’ai commencé, pourquoi serait-ce différent cette fois-ci ? Elle finira par me détester à un moment donné. Elle a bien failli le faire. Si on ne s’était recroisé aujourd’hui, m’aurait-elle pardonné un jour ? Et lui aurais-je moi-même pardonné ? Je doute. Je suis bien trop fier pour oublier ainsi une histoire pareille.

Mais je dévie la conversation, pense au passé. J’écoute sa réponse, sens mon cœur brûler. Elle souffre comme moi, peut-être pas de la même manière, mais elle a mal quand même. Et elle est seule, contrairement à moi. Sentant l’émotion gagner la conversation, ma main vient doucement attraper la sienne. Je ne cherche pas à créer quelque chose avec ce geste, juste à l’encourager dans je ne sais quoi. Les conversations sérieuses n’ont jamais été mon truc. Mais ma tête se tourne à nouveau pour chercher son regard déjà tourné vers moi. Electricité. « T’es partie seule vers ici ? » La question est peut-être posée maladroitement. Et peut-être qu’elle ne veut pas en parler. Après tout, notre passé reste l’aspect le plus intime de nos vies d’aujourd’hui.

Elle me retourne la question et le regard se perd dans le vague. « J’ai jamais trouvé ma place dans l’ancien monde. Donc non pas vraiment. Mais mon pays me manque. » Et je me détourne, fuis, pour ne pas changer les vieilles habitudes. Sauf que je continue de parler, ce que je ne fais pas normalement. « Heureusement, ma sœur est là, et mon meilleur pote. Je sais même pas si je me serais arrêté dans cette ville sans eux. »

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 23 Avr 2019 - 2:19 —
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L’émotion est belle et bien présente dans cette petite conversation qui se veut calme et tranquille. Je tourne ma tête vers la sienne, les yeux presque clos et je lui parle alors de ce qu’il me manque. Je lui apprends quelques petites choses et sa main vient se glisser dans la mienne. J’y ajoute quelques caresses avec la pulpe de mon pouce. J’aime quand on est doux l’un envers l’autre. Une chose qui avait marqué nos ébats étaient la douceur qu’il avait. Il avait fait attention à tout, à être doux, à ce que je sois bien. Sa main venait toujours prendre la mienne et mes caresses s’ajoutaient aussitôt. Nos regards se rencontrent alors que nos mains continuent de se caresser. Je lui souris légèrement, je sens beaucoup de choses en ce moment mais je ressens surtout le besoin de parler avec lui. On se ressemble quand même pas mal tous les deux et j’ai l’impression de parler avec un ami de longue date. « Ouaip, seule avec Balthazar. » Je grimace. « J’étais dans mon appartement quand j’ai vu la tête du présentateur télé se faire bouffer en direct. Je suis restée un moment dans la cave avec le chien.. » Ma main se serre dans la sienne quand je me rappelle la peur que j’ai eu ce jour là. Je n’avais que mon chien. Un seul et unique pilier. « Attends, bouge pas. » J’écarte un peu son bras, j’attrape mon oreiller et je viens me caler contre lui. Je me sers de son bras comme d’un autre oreiller, bien plus sympathique. Je crois que j’ai besoin de son contact. Il m’apaise autant qu’il me rend folle.

La question revient vers lui et j’attends la réponse. Tandis qu’elle vient, je l’écoute. J’en apprends un peu plus sur lui. Je relève le regard vers lui. Je roule un peu sur le côté pour me retrouver avec le ventre à terre et le regard dans le sien. Je viens caresser son torse quand il me dit que son pays lui manque. Je le comprends beaucoup trop. Mon menton se fait une place contre son pectoral droite et je l’écoute tout en caressant son torse, doucement et calmement. J’apprends qu’il est avec sa sœur. « Et tu aurais fait quoi alors ? » S’il n’avait pas été à Destiny, il aurait été où ?

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 23 Avr 2019 - 2:42 —
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Son pouce vient vite s’écraser contre ma main et ses caresses me volent quelques frissons. Le garage me revient en souvenir alors que son contact réveille cette chose en moi. Elle est douce, au fond, l’Allemande. Toute cette dureté qu’elle tente de faire passer ne serait qu’une façade, comme moi ? Juste deux âmes cherchant à se protéger de tout ce qui fait mal car la vie a déjà frappé bien trop fort. Et elle continue son récit et je ne lâche plus son regard. Je grimace lorsqu’elle m’explique ce qu’elle a vu à la télé. Ça a dû lui faire un choc énorme. Sa main serre d’ailleurs la mienne plus fort. Je la serre moi aussi, pour l’encourager encore.

Mais elle me dit de ne pas bouger et elle m’écarte un bras pour venir s’y loger avec son oreiller de fortune. Je souris et l’accueille contre moi. « Tu devrais avoir honte de m’utiliser comme ça. » Je fais un air faussement outré avant d’éclater de rire. Et je reprends mon récit. Elle se sert contre moi et le contact de sa peau contre la mienne me vole un nouveau frisson. Sa peau est douce, chaude. Je me sens bien à ses côtés. Qui l’aurait cru. Ma main se relève un peu pour venir caresser son dos alors que ses caresses sur mon torse m’électrifient. Mon autre main n’a pas quitté la sienne et je la serre toujours.

Mais la conversation est toujours sur moi et elle me demande ce que j’aurais fait si je n’étais pas venu à Destiny. « J’sais pas. J’aurais erré là-dehors j’imagine. Je serais même pas venu aux USA déjà. On venait fêter à Vegas. Donc je serais jamais venu seul. » Et aurais-je survécu seul ? « Mais c’est Bas…ma sœur, le cerveau. On serait jamais arrivé jusqu’ici sans elle. » Je lâche son regard, pensif, un sourire rêveur sur les lèvres. Basamed est impressionnante pour ça. « C’pas ma jumelle pour rien. Elle a hérité de la meilleure partie de notre duo, comme disait Maman. » Et je ris de nouveau, un petit rire absent. Mais le rire et le sourire se perdent bien vite en pensant à ma mère.

Je secoue un peu la tête, reprenant mes esprits et retrouve le regard de l’Allemande. « Comment t’as atterri aux Etats-Unis toi ? » Je forme des petits cercles sur son dos avec mes doigts. « Vas pas me dire que t’as nagé jusqu’ici depuis l’Allemagne. »
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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 23 Avr 2019 - 2:59 —
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Je me serre contre lui et je me sers de lui comme oreiller mais visiblement, ça ne plaît pas à tout le monde, enfin, c’est ce qu’il essaie de me faire croire avec son air outré et sa voix posée. Je le regarde en souriant. « Figure toi que tu devrais être honoré de te faire utiliser comme ça. » Il éclate de rire, je ris à mon tour. Pour une fois, ce sont des éclats de rire sincères, ceux qui sont comparables à ceux des enfants. Innocents. Purs. Mon regard croise le sien tandis nos mains continuent de se caresser. Je sens sa seconde main glisser dans mon dos et me faire des caresses. De ma main libre, je m’amuse à caresser son torse, doucement et tendrement.

Je l’écoute attentivement, je fais attention à ce qu’il dit, ce qui est tout de même rare venant de ma part. Sachant que je considère l’humain comme une espèce plus con qu’un poisson. Mais avec lui, c’est différent, c’est autre chose. Mes pupilles surveillent les siennes quand je lui demande ce qu’il aurait fait. Il a donc une sœur, déjà évoquée un peu plus tôt. Je souris quand il me fait part des impressions de sa mère. « Vous étiez venus fêter quoi ? » J’embrasse la peau de son torse un instant. Je n’ai pas l’habitude d’être câline ou même très agréable mais là, je dois dire que le temps s’y prête et l’ambiance du moment aussi. Il rit légèrement mais tout s’éteint très vite. J’embrasse encore son torse en le regardant. Je lui met du baume au cœur, directement au dessus. Je l’observe avant que la conversation ne revienne sur moi et je grimace un petit peu. C’est dur d’en parler, c’est compliqué. Ca a le don de réveiller beaucoup de choses et pas forcément des plus joyeuses.

Je plante mon regard dans le sien. « J’ai réussi à me frayer un chemin dirons-nous. » Je vois bien qu’il est curieux et je me sens mal de ne pas partager plus que ça. Je commence à m’ouvrir, ça vient doucement. « J’ai.. j’ai pas nagé mais j’ai pris le bateau en France pour traverser. L’Europe était un néant quand je suis partie.. » Je serre sa main dans la mienne un peu plus fort que d’habitude. « J’ai eu tellement peur, si tu savais. » Je me mords la lèvre en posant mon visage contre sa poitrine. « J’ai pris le bateau et ensuite, j’ai marché pendant je ne sais pas combien de temps. Je ne sais même plus comment j’ai fais pour le bateau. Je crois juste que le peu de personnes qui restaient en Europe ont afflué vers ce bateau dans l’espoir de partir. » Je soupire un instant en continuant de caresser sa peau. « Je suis contente d’être ici, même si c’est pas tous les jours facile. »

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 23 Avr 2019 - 3:21 —
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Nostalgia

Elle m’écoute et bizarrement, parler de ce passé me fait du bien. Je n’en parle jamais, à personne, à part Basamed évidemment, qui me force parfois à partager. Elle dit que j’en ai besoin, que me renfermer va simplement me faire exploser un jour. Aurait-elle raison une fois de plus ? Je me sens plus léger au fur et à mesure que je parle, même si ça me fait mal de parler du passé. « On fêtait rien de spécial. On voulait juste se faire des vacances entre potes. Mais la majorité a pas survécu. » Ses lèvres se posent sur mon torse et les frissons reviennent. C’est agréable d’être comme ça avec elle. Ça fait un immense contraste avec nos récits, ce qui allège le tout. Parler de mes amis comme ça me serre le cœur, mais ses baisers m’apaisent. « J’aurais aimé qu’ils arrivent tous ici. Ils auraient adoré. » Nouveau sourire absent. Je suis le seul qui a de la peine à s’adapter peu importe où on se trouve. Alors pourquoi ai-je survécu, moi ?

La conversation revient sur elle et je vois bien que ça l’embête de parler de son passé. C’est pourquoi je l’écoute attentivement et lorsqu’elle serre ma main plus fort, que je me rends compte que l’émotion l’attrape très fort, je lâche sa main mais pour enrouler mes bras autour d’elle et la serrer contre moi. « T’as survécu à tout ça. Tu peux déjà être fière de toi. » Doucement, mes lèvres viennent se poser sur son front alors que je la serres plus fort contre moi. Les câlins n’ont jamais été mon truc non plus, mais avec l’Allemande, tout est différent. Elle me libère de plein de choses. « C’est pas facile d’être ici non. » Une affirmation jetée comme ça. « Tu penses que ça ira toujours mieux ? » Ou que tout finira par péter, comme à chaque fois dans ce monde de fous.

Je me tourne légèrement, pour m’installer un peu mieux moi-même et ainsi me retrouver le regard à nouveau plongé dans le sien. Passage de langue passé sur les lèvres alors que je réfléchis à ce que j’aimerais lui dire. Est-ce une bonne idée ? Oh et puis merde, j’vais pas non plus lui dire que je l’aime. « Je m’appelle Gabriel d’ailleurs. » Un masque tombé, une autoroute vers mon cœur. Ne serais-tu pas en train de faire une connerie, Gabriel ?

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 23 Avr 2019 - 3:49 —
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C’est dur de parler du passé mais avec lui, tout passe. Tout se passe bien. Ce qui fait mal devient libérateur. Je lui demande ce qu’ils fêtaient avec ses amis mais c’est une question piège et je vois son regard s’assombrir après avoir eu la réponse. Mes lèvres reviennent contre la peau de son torse. Je sens les frissons passer sur son épiderme. « J’aurais aimé les rencontrer, je pense. » Une bande de Danois, ça m’allait bien moi mais un seul, ça me va aussi. Je passe mes doigts sur son épaule en la caressant doucement. La douceur n’a d’égale qu’elle-même.

La conversation passe sur moi et putain, c’est dur. Je comprends ce qu’il endure en me racontant son arrivée et le reste. Je soupire doucement en lui expliquant. Au fur et à mesure, ma main serre la sienne, fort, très fort mais soudain, il lâche ma main et ce sont ses bras qui viennent m’entourer. Je me laisse faire, je me laisse glisser contre lui, posant ma tête contre son torse. Mes bras s’enroulent autour de sa nuque et je viens caresser la base de ses cheveux. « Toi aussi, tu peux être fier de toi, bébé. » Encore un surnom venu d’outre-tombe. Il n’y a que dans l’ancien monde où on pouvait copuler à foison. Ici, plus rien ne pousse. Ses lèvres s’écrasent contre mon front. Ca me fait énormément de bien. Je ne suis pas très tactile mais là, j’en ai besoin. Je sais qu’avec lui, je peux me laisser aller. Je peux respirer, prendre un bol d’air frais, je peux me retrouver en phase avec moi-même. Non, ce n’est pas facile mais rien n’est simple dans la vie. Surtout dans la notre. Son affirmation me fait sourire. Je remonte mes doigts dans ses cheveux et j’embrasse son torse, encore une fois. « Je ne sais pas, on verra bien. J'espère qu'on pourra enfin vivre.  » J’hausse un peu les épaules mais je prie intérieurement pour que rien ne pète, plus jamais.

Il se tourne un peu, je retrouve notre contact visuel. J’ai l’impression que mon cœur va exploser. Sa langue passe sur ses lèvres et je le regarde faire. Un tableau vivant, voilà ce qu’il est. Je pourrais passer des heures à le regarder vivre sans me lasser, enfin, je crois. C’est les vieux sentiments qui remontent alors qu’ils sont bien ternis depuis longtemps. Le masque tombe et j’entends pour la première fois son prénom. Je souris, presque bruyamment tellement je suis surprise. J’ai les yeux grands ouverts. « Ca te va tellement bien. » Je crois que c’est à mon tour maintenant. Je le regarde. « C’est Cameron mon prénom. » Je souris en voulant guetter sa réaction. Mes mains remontent encore dans ses cheveux pour y jouer. « C’est quoi ta musique préférée ? »

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 23 Avr 2019 - 4:38 —
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Nostalgia

Elle aurait aimé les rencontrer. Et rien que cette phrase me soulève le cœur. Moi aussi, j’aurais aimé qu’ils la rencontrent. Je sais ce qu’ils auraient dit. Méfie-toi Gab’, tu vas te faire bouffer. ou vous allez vous auto-détruire, la destruction c’est votre truc. Et je les aurais pas cru. J’aurais ri, les aurais traités de cons, alors qu’au fond, ils auraient fini par avoir raison. Car tout ça n’amène rien de bon. Il y en a eu des autres avant elle. Des comme elle, des comme moi. Mais la tempête nous a toujours détruits. Car je ne sais pas aimer. Je ne sais pas m’attacher sans faire du mal. Il faut toujours que je merde à un moment ou un autre. La connerie de trop, le danger de trop. Aujourd’hui, j’ai peur de souffrir et de faire souffrir, alors je préfère arracher le pansement d’un coup et me séparer immédiatement des gens au lieu de les laisser s’attacher à moi. C’est plus simple, plus rapide et la guérison est plus facile. Alors qu’est-ce que je fous avec l’Allemande. Pourquoi avec elle, je n’arrive pas à dire stop ?

Je la prends dans mes bras et je sens ses mains venir se loger dans ma nuque. La chair de poule suit ses doigts, le frisson non loin. Ma nuque a toujours été un endroit sensible, mais je ne dis jamais non à des caresses par là. Elle me dit que je peux être fier moi aussi et je souris. Je ne vois pas de quoi j’ai à être fier puisque je n’ai fait qu’exécuter ce que Basamed me disait de faire. Et ce surnom. Elle l’a utilisé dans le garage, ce qui me ramène une nouvelle fois dans mes souvenirs.

Elle embrasse encore mon torse, m’arrache encore un frisson et reprend notre conversation. Vivre. Le simple mot me fait sourire. Ma longue course à la vie a duré si longtemps. A chercher ce qui pouvait me rendre vivant, peu importe ce que ça impliquait. Encore aujourd’hui, je cherche. Dans un monde où nous étions envahis par la mort, il m’a fallu chercher très loin. « Ca serait bien oui, de pouvoir enfin baisser la garde. » Vivre, comme elle dit. Pouvoir se projeter plus loin que simplement le lendemain, faire de faire projets d’ailleurs. Parce que les réparer ce moteur pour demain et autres dans ce genre, ça va un moment. Je veux de faire projets moi. Des choses qui changeraient le cours de la ville, qui rendrait tout ce beau monde heureux. Que nos vieilles habitudes puissent revenir, mais pas toutes. Certaines ne devraient jamais revoir surface.

Je me déplace, me retrouve face à elle et je la contemple. J’avoue mon prénom et je crains sa réaction. Va-t-elle aimer ? S’énerver d’avoir brisé le mystère ? Se moquer ? Elle sourit, si grandement que c’est contagieux. « Parce que je suis un ange ? » Et cette fois-ci, je le risque ce clin d’œil. Je n’ai rien de l’ange. Mais c’est à son tour de me dire son prénom, et c’est aussi à mon tour de sourire de plus belle. Cameron. Ça ne sonne pas vraiment allemand, mais après tout je m’attendais à quoi. Olga ? Andrea ? Ou autres de ce style ? Et Cameron lui va très bien. Lentement, l’une de mes mains se relève pour venir écarter une mèche de cheveux de son visage et la mettre derrière son oreille. « Cameron… » Dit dans un souffle, les yeux brillants. C’est comme découvrir une nouvelle personne tout en ayant l’impression de la connaître depuis toujours. « Cameron de Berlin. » La perfection.

Je ferme un instant les yeux alors que ses doigts viennent à nouveau jouer dans mes cheveux avant de les rouvrir en entendant sa voix. « Ca remonte à tellement longtemps. » Je ris avant de réfléchir. Ma musique préférée. « J’écoutais beaucoup d’artistes de chez moi. Mais à part ça, j’écoutais beaucoup Eminem. En soirée, on me perdait sur « Lose Yourself », je devenais fou, paraît. » Nouveau sourire quelque peu terni par le souvenir. Les anciennes soirées, à rigoler, faire les cons. « Et toi ? » Mon regard se reperd dans l’infinité de ses iris alors que ma main a à nouveau retrouvé sa place dans son dos, caressant chaque parcelle de sa colonne vertébrale. « Un vrai truc de fille au moins ! » Les clichés. Mais un sourire moqueur se glisse sur mes lèvres pour lui faire comprendre que je rigole. « Tiens, d’ailleurs, je t’ai jamais demandé. Tu t’es retrouvée avec qui dans la chambre ? » Qui avait donc l’honneur de partager sa vie avec la belle Allemande ?

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 23 Avr 2019 - 6:24 —
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Comme il le dit si bien. Ce serait bien de baisser la garde, de se laisser aller, de se calmer, de se détendre. De pouvoir vivre, simplement, comme je l’ai dis plus tôt. Je baisse les yeux en le regardant, il a tellement raison. Ce serait beau de vivre tranquillement et sans se soucier du lendemain. De ne pas sauter sur un de mes couteaux dès que la poignée de la chambre se tourne ou dès que j’entends du bruit dans le couloir de l’hôtel. Ce serait beau de retrouver notre insouciance. J’aime l’idée qu’il utilise cet adverbe, ce « enfin » qui montre que le temps ait passé depuis un moment, l’éventualité que ce temps soit révolu me fait sourire. Je remonte mon regard dans le sien tandis qu’il bouge légèrement. On se retrouve face à face. Chacun est posé de manière à faire face à l’autre et je ne me lasse pas de ses yeux.

Il décide alors de jouer la carte de la révélation. On met fin aux surnoms. Il estime sans doute qu’on a assez parler pour ne plus se surnommer simplement avec nos capitales. C’est une manière de devenir intimes, plus qu’on ne l’était déjà. Gabriel. Ce prénom résonne dans ma tête comme un coup de marteau sur une cloche. Je ne souris plus, je rayonne quand je lui dis qu’il lui va terriblement bien. Sa réponse me fait éclater de rire tandis que son clin d’œil me fait fondre. « T’en as juste l’air, bébé. » Pas la chanson. C’est à mon tour de lui apprendre mon prénom et cette fois, je regarde sa réaction. Son sourire s’agrandit tellement fort que je souris à mon tour en le regardant. On a juste l’air de deux cons heureux. Sa main passe dans mes cheveux alors qu’il prononce mon prénom comme une supplique. Sa main ne reste pas mais je caresse ma joue contre. J’ai envie qu’elle reste cette main, alors je pose la mienne dessus en le regardant, mes yeux au fond des siens. Je souris encore. « Gabriel de Copenhague. » L'unique.

C’est à ce moment que je décide de lui poser une petite question con. Mes mains jouent dans ses cheveux, j’adore caresser sa tête, ça va devenir une nouvelle passion, je le sens. Il se met à réfléchir. « Je sais que ça remonte à longtemps, c’est bien pour ça que je te demande. On a pas de musique ici. » D’ailleurs, ça fait bien chier. Moi qui adorait danser. Il rit et je souris en le regardant réfléchir. Pendant ce temps là, mes doigts jouent encore avec sa nuque avant de descendre le long de ses épaules. Je viens les masser tout doucement. Je ricane quand il me dit qu’on le perdait sur cette musique. « Je l’aimais bien aussi, elle était sympathique avec son instru au top. » Il me retourne la question, le salaud. Je me met à réfléchir à mon tour. La musique dont je ne me laissais jamais. Sa main est dans mon dos, je me sens me cambrer quand elle passe sur ma colonne. C’est terriblement agréable. Il commence à se moquer et je le pousse du bout du doigt pour le faire tomber sur le dos. « Tsss. Le sexisme est révolu monsieur. » Surtout que j’étais du genre à écouter du métal tout en pratiquant le yoga. Je plante mon regard dans le sien. « Je sais. Mais je suis sûre et certaine que tu ne vas pas connaître. » Ouais, c’est un défi. « C’est The Crystals et la chanson c’est Then he kissed me. » Pitié, qu’il ne voit pas ça comme un message subliminal. Ce serait la mort. Je continue mes papouilles dans sa nuque. « Je suis avec John dans ma chambre. Je sais pas si tu vois qui c’est ? Un brun qui travaille dans les champs. Cheveux courts, très bien foutu et super gentil. » Je fais une petite moue. « L’autre chien qui écoutait rien, c’est le sien. C’est Oscar et à cause d’Oscar, Balthazar n’écoute rien du tout. » Je fronce les sourcils et je décide de m’étirer un peu avant de venir poser ma tête sur son torse comme tout à l’heure. « T’as une capacité à me faire parler qui est impressionnante, Gabriel. » C’est la première fois que son prénom roule sur mes lèvres et bordel, je ne vais pas m’en lasser de si-tôt. « Je suppose que t’es avec ta sœur, toi ? Dans ta chambre. » Et je continue de parler.


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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mer 24 Avr 2019 - 21:01 —
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Nostalgia

Gabriel de Copenhague. Mon sourire se perd l’espace d’une seconde en me rendant compte que Copenhague n’est qu'un endroit de mon enfance. Finalement, je ne connais pas grand-chose de la capitale. On s’y est rendu en vacances, évidemment. Mais je n’en ai qu’un souvenir très flou. Je reprends le sourire. « Gabriel d’Odense pour être exact. » Là où j’ai grandi, là où j’ai vécu, là où j’ai tout connu. « On est allés quelques fois à Copenhague, mais c'est très lointain. »

On parle musique et le simple fait d’en parler me fait réaliser à quel point ça me manque. J’avais constamment de la musique autrefois. Maman disait que ça permettait de me canaliser, que je me concentrais sur ce que je ressentais. Ça ne m’a pas empêché de me perdre cependant. Mais c’est vrai que la musique avait un gros effet bénéfique sur moi. Je ne sais pas si un jour on aura la chance de retrouver ça. S’ils ont pu passer un film, ils doivent bien pouvoir réussir à repasser de la musique une fois non ? Mais c’est à Cameron de me faire part de ses goûts musicaux et je l’écoute toujours, le regard plongé dans le sien. Mais lorsque je me moque, elle me repousse en arrière et je me laisse aller sur le dos en riant.

Elle dit savoir, alors je relève la tête, intrigué. Je lève un sourcil lorsqu’elle me donne le nom de l’artiste et la chanson. Ce nom ne me dit rien du tout. « Alors, le titre, je sais le faire, mais ta chanson, ça me rappelle rien du tout. » Nouveau clin d’œil. Peut-être que c’est une invitation, qu’elle aimerait que je l’embrasse. J’en sais rien, mais si elle a tant envie que ça, elle n’a qu’à le faire elle. Je sais très bien qu’elle en a pas peur.

Elle me parle ensuite de son coloc’ et je me mets à réfléchir. John. John le fermier. « C’est pas le chef des Nourriciers ? » Je ne relève même pas sa description physique. Ce très bien foutu placé innocemment là. Peut-être que c’est effectivement innocent, peut-être qu’elle veut juste me rendre jaloux. Je sais pas. C’est à lui qu’appartient l’autre chien et je rigole. « C’est donc lui la mauvaise influence. » Elle s’étire et se réinstalle contre moi et naturellement, mon bras vient s’enrouler autour d’elle. Tout semble naturel alors que d’habitude, je dois me forcer pour ce genre d’affection.

Elle fait une remarque sur mes talents et je souris dans mon coin. « Toi aussi, Cameron. » Entendre mon prénom, le vrai, et dire le sien me renvoie une sensation étrange mais agréable. Le jeu serait-il fini ? Non, je ne pense pas, c’est juste un autre niveau qui démarre. Ma main caresse son dos alors que l’autre vient se reposer vers son visage, se perdre près de son oreille et caresser sa joue de mon pouce. Et je dépose un baiser dans ses cheveux. « Oui, les familles sont automatiquement mises ensemble je crois. Donc Basamed est avec moi. » Même si j’aurais préféré être avec mon meilleur pote. J’aime Basamed, et durant tout ce temps de survie, j’étais rassuré d’être constamment collé à elle. Mais là, c’est différent. Comme si Destiny me redonnait des goûts d’indépendance.

Je ferme les yeux un instant, profitant de ce moment de douceur, avant de sentir le soleil taper sur ma peau. C’est qu’en plein soleil, il fait chaud, affreusement chaud. Et la peau de Cameron contre la mienne n’arrange pas les choses. « J’ai chaud. » Et sans crier gare, je me relève et l’attrape pour la mettre sur mon épaule. Elle est petite, l’Allemande, et pas bien lourde. Je rigole tout ne me mettant à marcher vers l’eau.

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Dernière édition par Gabriel Mortensen le Dim 28 Avr 2019 - 14:40, édité 1 fois
Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mer 24 Avr 2019 - 21:51 —
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Il me corrige quand je dis « Gabriel de Copenhague » et je souris en écoutant ses explications. Plus on avance, plus on en sait l’un sur l’autre. C’est terriblement agréable. Je le regarde avec un sourire. « Gabriel d’Odense, alors. »

Je le pousse doucement sur le dos quand il se moque avec ses petites phrases sexistes. Il ricane tandis que ses mains continuent de caresser mes cheveux, son regard ancré dans le mien. Je lui donne alors ma chanson favorite, j’attends sa réponse en priant silencieusement mais ce con me fait éclater de rire. « Je sais que tu sais très bien le faire, coquin. » Je soupire en pensant que je ne retrouverai peut-être jamais cette musique. Que je n’entendrai peut-être plus jamais les paroles, ni l’air, ni le rythme et encore moins l’ambiance et le sentiment qui s’en dégage. Je soupire en baissant les yeux. « Si seulement mon iPhone marchait encore.. » Je reviens me blottir contre lui.

Je lui parle de John quand il me le demande, je tente de lui décrire physiquement, sans arrières pensées. « Ouaip ! Tu le connais ? » Je lui souris gentiment avant de ricaner quand il me parle d’Oscar. « Ouais, c’est un duo dysfonctionnel les deux. Ils s’entendent trop bien pour espérer obtenir quelque chose d’eux deux. » Je souris en coin en repensant à leur conneries. « Le pire, c’est qu’ils écoutent très bien John la journée apparemment. » Je grimace en m’étirant et en revenant contre lui. Je laisse son bras venir contre moi avec un petit sourire. Sa présence m’apaise, c’est agréable. Je lui avoue même qu’il sait trop bien me faire parler. « Faut croire qu’on est doués ensemble alors. » Je lui glisse un clin d’œil en entendant mon prénom rouler sur ses lèvres. Il vient embrasser mes cheveux et je souris bêtement de son baiser. Je me sens bien là, trop bien même. Ma main revient caresser sa nuque en passant derrière sa tête et je lui souris, fixant son regard bleuté. L’instant est beau, volatile, tendre. Je caresse sa nuque doucement en faisant glisser mes ongles contre sa peau. Voilà que je lui retourne la question en lui demandant s’il est avec sa sœur. Je vois dans son regard que ça l’embête. « Ca se passe bien entre vous ? Les relations fraternelles sont parfois difficiles.. » Après tout, je n’y connais rien. Je n’ai ni frère, ni sœur, juste un chien.

Le soleil tape fort désormais et je suis bien sèche, je crois que lui aussi. J’entends sa voix et je lui souris. « Moi aussi, je crève de chaud. » Entre ses beaux yeux et le soleil, je suis en chaleur. Littéralement. Je me mords la lèvre alors qu’il se relève. Je me retrouve un peu grognon, je perds mon oreiller. C’est alors qu’il m’attrape et je me retrouve sur son épaule. Je ricane, je sais que je vais finir à l’eau. « C’est pas parce que je suis un poids plume qu’il faut en profiter, Gabriel. » L’appeler par son prénom, c’est bizarre mais très agréable. Les bras dans le vide, j’en profite pour lui pincer une fesse, puis l’autre. Je ris alors que l’eau se rapproche à mesure de ses pas. J’attrape son corps entre mes jambes. Je me débrouille pour redescendre, être face à lui. Je me mords la lèvre en regardant ce regard bleu et ses lèvres. Alors que l’eau est à ses pieds, je viens enfouir ma tête dans son cou, je viens lécher sa peau salée avec un sourire en coin. Je remonte vers son lobe d’oreille, je le mordille doucement. Mes mains viennent dans ses cheveux alors que mes fesses trempent dans l’eau froide. Le contraste entre nos corps et l’eau est saisissant. Je viens embrasser le coin de ses lèvres avant de me détacher de lui, je rompt le contact pour mieux revenir. Je plonge dans l’eau, elle est vraiment froide mais tant pis, ça me fait du bien. Quand je suis un peu loin, je m’amuse à l’éclabousser.

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 30 Avr 2019 - 20:35 —
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Nostalgia

On est bien là. Tellement bien que j’en oublierais tout ce qui nous entoure. J’oublierais les cinq années d’horreur, j’oublierais toutes les morts, j’oublierais les râles incessants des revenants, j’oublierais la galère, la peur, la colère. J’oublierais tout, car cet instant me parait si beau, si irréel. Suis-je en train de rêver ? Cette journée qui commençait si mal pour se terminer si bien ? Est-ce vraiment possible ? Avec Cameron en plus. Elle qui m’a fait rugir plus d’une fois et pour bien des raisons différentes. Mais si je suis en train de rêver, j’espère ne jamais me réveiller. Même si on le sait tous que j’ai l’art de tourner tous les rêves en cauchemars. Combien de temps pour celui-là ?

Elle me parle de son iPhone et ce temps me parait si loin. Ce temps de la technologie, de la communication. Ou un simple clic pouvait nous faire vivre des choses se passant à l’autre bout du monde. C’était à la fois passionnant et effrayant. Mais ça me manque aussi tout ça, l’impression de facilité que pouvait dégager toute cette époque. Je ne réponds rien, la laissant continuer. Car elle dérive sur John. « Je le connais pas, mais j’en ai entendu parler comme tout le monde, j’imagine. » On entend parler des chefs de syndicat, certains plus que d’autres. Ils nous dirigent, détiennent en quelque sorte le pouvoir. C’est normal qu’ils ne nous soient pas inconnus.

Elle parle de lui, de ses chiens et je l’écoute en souriant. J’en apprends toujours plus sur elle et ce qui l’entoure et étrangement, ça me fait plaisir. J’ai même envie d’en apprendre toujours plus. Le sujet dérive encore, passe sur l’attribution des chambres et ma colocation avec Basamed. Elle pose des questions tout en me caressant la nuque. Et mes doigts continuent de glisser contre sa peau. « Oui, on s’entend très bien. J’ai pas à me plaindre. » Même si parfois, B n’est pas la plus facile à vivre. Elle est étrange. Mais moi aussi. « C’est juste qu’après tout ce temps passé collés ensemble, Destiny me donne envie de prendre le large, les distances. Et avec la « normalité » qui revient, les vieilles habitudes reprennent, j’ai pas forcément envie d’être dans la même chambre que ma sœur. » Ramener des filles, se changer. Même si on a tout partagé, retrouver ce semblant d’autrefois ramène la pudeur.

Mais je change complètement et me relève, prenant Cameron sur mon épaule. Elle rigole et je ris moi aussi. « Et si j’ai quand-même envie d’en profiter ? » Mon nom sur sa langue, j’en ai des frissons. Je me mords la lèvre, tout en la taquinant. Et me pince une fesse et je ris de plus belle. « T’en profites aussi ! » J’essaie d’avoir l’air offusqué, mais je rigole bien vite. Elle s’accroche à moi, réussi à reprendre le dessus sur moi et la voilà face à moi, à nouveau. Nos yeux se cherchent mais vite, sa tête s’enfouit dans mon cou. Je l’aurais jetée à l’eau si le niveau avait été plus haut. Histoire de faire redescendre la tension qu’elle installe entre nous. Car les fourmillements sont à nouveau là. Mais si je le faisais, elle se ferait mal. Elle joue avec mon oreille et je ferme les yeux quelques secondes. Non Gabriel, pas encore une fois. Et ses lèvres viennent se poser au coin des miennes, me faisant rouvrir les yeux. J’en veux plus. Mais la voilà qui m’abandonne. Elle s’éloigne et je la suis du regard.

Elle m’éclabousse, me cherche, et mon sourire revient. Soyons des enfants, pour une soirée. Je cours vers elle comme je peux avant de me jeter dans l’eau pour l’éclabousser. Ouais. Comme une baleine. Je me laisse couler au fond de l’eau, ce qui ne me parait pas énorme, avant de ressortir la tête et la regarder, en rigolant. Je cherche sa main, pour l’attirer vers moi, avant de l’attraper par la taille et la capturer. « Tu connais l’histoire de la Sirène de Copenhague ? » Je souris, enroule mes bras dans son dos pour ne plus la laisser filer et plonge mon regard dans le sien. Serait-elle ma sirène ? Et alors qu’elle réfléchit, je rapproche mon visage du sien, attends un instant, passe ma langue sur mes lèvres avant de chercher le contact des siennes. Doucement, bien plus doucement que toutes ces fois ou l’animosité était de la partie.
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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 30 Avr 2019 - 21:08 —
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L’animosité nous rattrape quand il me prend dans ses bras pour m’emmener jusqu’à l’eau. Je lui dis de ne pas profiter de mon poids plume mais visiblement, il ne se gêne pas pour le faire. Je ricane à sa réponse et je lui réponds en lui pinçant une fesse. Je rétorque, comme il l’a fait quelques secondes plus tôt. « Et si j’en ai envie ? » Je repasse devant lui avec une aisance singulière mais très vite, la tension revient quand mes yeux cherchent les siens. Ce mec est pire qu’une drogue. Il me fait passer d’un état à un autre en une fraction de seconde. Un soupire vient sur mes lèvres quand je viens embrasser sa peau. Mes doigts remontent dans ses cheveux et mes lèvres échouent sur le coin des siennes. Très vite, je me détache et je nage un peu plus loin en ricanant. Le jeu est installé. Je l’éclabousse en ricanant. Son sourire vient sur son visage, je me sens ravie de le voir aussi heureux. C’est doux comme jeu, c’est enfantin. On est loin des problèmes, loin de cette vie qui nous ronge à chaque instants.

Il se jette à l’eau, provoquant une grande vague et de grandes éclaboussures qui m’arrivent en pleine face. J’éclate de rire alors que je m’essuie les yeux. Je le cherche du regard sans le trouver, je m’inquiète le temps d’une seconde. Sa main vient attraper la mienne et il me tire vers lui. Il m’attrape, son corps contre le mien. Ses bras enserrent ma taille doucement et je souris, bêtement, naïvement. Y a de l’électricité qui fuse en moi quand nos corps se rapprochent. Je veux fusionner avec lui, encore. Je me sens terriblement bien quand nous sommes ensemble. La vie semble douce, calme, les rires vont à foison et rien ne nous arrêtent. Je me sens invincible à ses côtés, je me sens vivante. Non plus martyr de l’apocalypse mais tout bonnement vivante. « Non, mais tu vas me la raconter pour que je la raconte ensuite parce qu’elle m’a l’air jolie cette sirène de Copenhague. » Ma langue passe contre ma lèvre et puis, je la mords en capturant son regard dans le mien. Il pourrait me rendre folle à lier s’il le voulait. La méfiance n’existe plus avec lui. Ses lèvres viennent contre les miennes, là, dans le torrent froid du fleuve. Mes doigts passent dans ses cheveux, contre sa nuque, je caresse sa peau mouillée et froide, lentement. Nos lèvres réchauffent l’atmosphère alors que nos doigts filent les uns dans les autres. Je laisse alors ma langue se faufiler contre la sienne. Elle est douce, chaude, les deux dansent entres elles alors que mon souffle s’accélère contre sa peau. L’envie remonte lentement en moi mais c’est si bon de le retrouver, lui et les sensations du passé. Je viens lui mordre la lèvre inférieure avant de poser mon front contre le sien. Mes doigts redescendent sur ses fesses alors que je grelotte. Je viens lui en repincer une en souriant en coin. « J’crois que j’aime bien tes fesses, bébé. »

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 30 Avr 2019 - 21:43 —
Gabriel Mortensen
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Nostalgia

On se cherche, c’est un nouveau jeu qui démarre, mais cette fois-ci, il est plus léger, moins sérieux et pourtant tout aussi agréable. Ça me fait du bien de retrouver cette enfance qui avait disparu avec l’infection. J’ai l’impression de revivre et tout ça, c’est grâce à elle. Nous formons un duo électrique mais fusionnel. J’ai envie de m’y accrocher, de ne plus rien relâcher. Mais les bourdons dans ma tête apparaitront, je le sais. Quand la demoiselle atteindra mon cœur, je le sais qu’elle n’y restera pas longtemps. Pour mon bien, pour ne plus jamais souffrir. J’ai envie qu’elle y soit, j’ai envie de retirer les barrières, me laisser aller. Mais je suis un monstre, personne ne veut de moi à ce point. Elle aussi le verra, elle aussi s’en rendra compte.

Mais le temps n’est pas au futur. Pour l’instant, les bourdons sont encore loin. Et j’ai envie de profiter de ce temps si doux. Je la serre contre moi, évoque la Sirène et je souris lorsqu’elle me dit vouloir en savoir plus. « C’est tiré du conte de La Petite Sirène de Andersen. J’sais pas si tu t’en souviens. Mais la Sirène attend sur un rocher, elle est malheureuse. Elle rêve de pouvoir marcher sur terre, pour rejoindre celui qu’elle aime. Mais en faisant ça, elle sacrifie toute sa vie en mer. » A la fois beau et tragique. Je me souviens encore de nos visites là-bas, et Maman qui nous racontait son histoire. « Tu ferais ça toi ? Abandonner toute ta vie pour rejoindre quelqu’un ? » Question sérieuse, déposée au milieu de ce monde chaotique. Comme si la réponse pouvait encore avoir une importance aujourd’hui où plus rien n’était pareil.

Mais voilà que nos lèvres se rejoignent et je sens le contraste entre la chaleur de nos corps et le froid de l’eau. J’ai la chair de poule mais je ne ressens pas le froid. Elle me tient chaud, là, sa peau contre la mienne.  Et sa langue qui vient chercher la mienne, démarrant ainsi une nouvelle danse que je me fais un plaisir d’accepter. Mes doigts se baladent dans son dos, les siens viennent se perdre dans ma nuque, avant de venir se mêler aux miens.

Et le baiser prend fin, son front vient s’écraser contre le mien et je prends à nouveau plaisir à me perdre dans ses iris. Et elle sourit, me pince une fesse tout ne me disant les aimer. « Ah ouais ? Ça me va. » Je souris encore alors que mes lèvres viennent se perdre dans son cou. « Moi j’aime ton cou. » Lentement, elles remontent vers son lobe pour le mordiller. « Et tes oreilles. » Les dents lâchent son lobe pour se balader le long de sa joue, poser ma bouche sur son nez. « Et ton nez. » Je souris entre deux baisers avant de descendre de son nez vers sa bouche. « Mais surtout tes lèvres. » A nouveau, je les scelle aux siennes alors que l’une de mes mains remonte vers sa nuque. Oh j’en avais usé de cette tactique pour mettre les filles dans mon lit. Sauf que cette fois, je ne mens pas vraiment.

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin   Mar 30 Avr 2019 - 22:11 —
Cameron I. Landermann
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J’écoute attentivement son histoire qui se termine sur une question, je baisse les yeux un instant, je tente de réfléchir, même si c’est difficile dans cet état d’esprit, celui que nous avons actuellement, celui que nous avons adopté au fur et à mesure. Je grimace un peu avant de lui donner ma réponse. « Je pense, ouais. Mais faudrait que la personne vaille véritablement le coup. Que ce soit une personne sûre, qui a toute ma confiance. » Et avant que quelqu’un l’ait, cette vieille carne, il en faudra du temps. Je le regarde en souriant légèrement. Il pourrait être cette personne si j’étais sûre et certaine qu’il ne me mette pas un coup de poignard dans le dos plus tard. Mais l’heure est à la légèreté et nos lèvres sont avides l’une de l’autre.

Le baiser ne s’éternise pas longtemps, nos fronts viennent se rejoindre et je m’amuse à lui pincer les fesses en lui disant que je les aime bien. Sa réponse me fait sourire. « De toutes façons, tu n’as pas le choix. » Ses lèvres viennent alors dans mon cou. Je me mords la lèvre au contact de celles-ci, elles me procurent beaucoup de frissons. Il aime mon cou, je souris. « Ah ouais ? » J’essaye de faire la fière mais c’est dur avec lui. Il s’attaque à mon lobe et là, je craque. Mes doigts remontent dans sa nuque, je la masse doucement, je caresse ses cheveux. Je ne dis plus rien, je ne suis que frissons. Il embrasse tout ce qui lui passe sous les lèvres et je me retrouve anéantie par cette tendresse. Il sait que ça fonctionne, ce petit salopard. Je continue de caresser son corps et je descends mes doigts sur ses épaules, puis sur son torse. Je joue doucement avec ses poils avant qu’il fasse taire mes lèvres avec les siennes. Je gémis entre ses lèvres. Le baiser se veut doux et soyeux mais je continue d’avoir froid. Je me détache lentement, ruinant le moment par mes grelottements. « Ooonn peuuuut retouuurner sur la serviett’ ? » J’ai les dents qui claquent avec l’excitation et le froid du fleuve.

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Sujet: Re: Nostalgia - Ft. Berlin    —
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