Your God is mine too. | ft. Jaxson Klein

Your God is mine too.
Feat Père Jaxson

Nous venions d'arriver.
Tout semblait si étrangement familier à une ancienne vit qu'on avait été forcé d'oublier. Perdues dans la ville, nous avions décidé de nous laisser le temps de prendre nos marques.
Une douche, de la nourriture & des lits. Des draps propres, des vêtements propres... C'était incroyable. Je n'aurais jamais pensé que les dieux nous feraient cadeau d'un semblant de retour à la réalité. A la vie normale, celle que nous avions quitté. Sans notre enfant. Sans notre famille. Livrées à nous même dans un monde en perdition & barbare.
J'étais assise sur mon lit à contempler les placards alors que Klavdiya venait de sortir pour visiter l'extérieur. J'avais dans les mains mon sari encore bien plié qui sentait la terre. Est-ce que j'allais le porter devant tous ces gens qui semblaient bien trop athées ? Ça ne leur ferait pas de mal de découvrir un peu de mon pays... ? Si. Sans doute.
Je ne sais plus vraiment comment penser maintenant. Entre les jugements, les rires, les affronts, les violences... Je ne veux pas qu'on arrache ce qui me reste de mon mariage. De ce cadeau venu des mains de mon père.
Je soupire & finis par décider.
Doucement mon pantalon glisse sur mes jambes & je fais également tomber le t-shirt. J'enfile la brassière, je flotte un peu dedans. J'ai perdu du poids. Solidement, je mets mon sari autour de ma taille & passe le pan par dessus l'épaule.
J'ouvre délicatement la boite de mes bijoux & accroche les boucles d'oreilles avant de pincer la boucle de nez sur ma narine. Le bijou de tête, les bracelets, les bagues, le collier & les chevillères. Me voilà prête à affronter le monde.
Je reste pieds nus. & me coiffe d'un chignon qui tient miraculeusement tant l'élastique est usé.
Les jambes tremblantes, j'avance doucement vers la porte de notre chambre en posant ma boite d'encens sur la table de chevet.
L'heure d'affronter le monde a sonné.

Les escaliers, l'entrée de l'hôtel & finalement la rue. Personne ne me regarde à part quelques enfants qui rient en me montrant du doigt, je leur souris.
Les enfants ne jugement pas vraiment, ils s'interrogent sur ce qu'ils ne connaissent pas. Ayez pitié d'eux, Parvati.
Je marche dans les rues en observant les bâtiments & les travaux en cours. Je crois reconnaître une sorte d'école & plus je m'aventure, plus je me perds.
A l'entrée, on m'avait parlé d'une église. Une maison de Dieu, là où l'Amour est censé régner en maître. Là où la tolérance est l'acceptation d'autrui.
Le catholicisme avait toujours été bien entendu avec l'hindouisme. Leur seul hypocrisie est de nous considérer comme des amis de Satan pour vénérer des millions de dieux. Dont un dieu dédié à la mort.
Mais la vie est le commencement de la mort. C'est ainsi que le monde se renouvelle. C'est un cercle infini qui se répète encore & pour l'éternité, jusqu'à ce que le dernier homme se change en bête.
La réincarnation fait partie de nos croyances là où leurs âmes s'échappent au paradis.
Mais l'apocalypse ne peut-elle pas donner un point commun à nos dieux adorés ?
Je tourne à une rue & découvre la vieille église. Légèrement délabrée mais plutôt & joliment bien conservée.

D'un pas lent, je pousse la porte en bois de l'entrée, grinçant & la poussière semble en tomber. Je passe la tête pour voir s'il y a quelqu'un & je me faufile dans l'entrouverture, fermant doucement la porte derrière moi. Mais tout résonne dans les églises.
Je soupire en levant les yeux au ciel, j'avais oublié à quel point les églises me donnaient froid dans le dos. Nous étions loin de nos couleurs chaleureuses & des musiques poétiques, des flammes qui dansent sur des bougies en forme de fleurs.
Mais ne soyons pas juges, soyons justes. « Excusez-moi ? » Celui qui avait trouvé mes atours m'avait dit qu'il y avait un Père, un prêtre dans l'église qui exerçait sa foi. Il serait intéressant d'échanger sur la possibilité de faire de ce lieu, un endroit de culte pour les réfugiés religieux... Étant le premier & dans la maison de son Dieu. Je suppose que je m'attaque à un gros morceau.
Mais la vie n'ayant pas été tendre depuis cinq ans, ce n'est clairement pas ce défi qui va m'empêcher d'avancer.
Bien au contraire.

Une silhouette se dessine, il fait sombre dans cette église. Sūrya puisse apporté la clarté à cet endroit. « Je. Je viens d'arriver, mon p-père ? Vous, vous êtes le Père Jaxson c'est bien ça ? » & j'aurais l'air bien ridicule s'il s'agissait d'un adepte venu confesser ses péchés ou prier son dieu pour un salut prospère ou le retour d'un être aimé.
J'ai la chance d'avoir ma femme & de ne prier que pour son âme.
Je serai maudite & ma prochaine vie sera misérable, sans nul doute.

FRIMELDA

Ces quelques jours après son après midi mouvementé avec Jason l’avait quelque peu secoué. Le brun avait cette attirance indéniable, inexplicable et ce charme dont il ne savait résister. Ca n’avait pas été le but à la base. Il voulait juste retrouver des fragments de mémoire et au milieu de ce chaos, Jason lui avait accordé un moment charnel. Jaxson lui avait même avoué quelque chose et c’est à cette pensée, que les mains jointes, le prêtre priait devant la croix géante du Seigneur au pied de l’autel. Jason.

Seigneur…

C’était sa tête qui parlait mais son coeur voulait savoir si avoir caressait le corps du brun était vraiment fou. Ils avaient vraiment… ? Jaxson écrasa les paupières. Il l’avait pensé lorsque qu’il avait dit et fait tout ça. C’était de la sincérité pure. Il avait peut-être était guidé par de bas instincts et c’était probablement ça qui allait le mener tout droit en enfer. Dans tout ce foutoir il ne savait pas à quoi Jason pensait. Il ne savait jamais à quoi il pensait. Jaxson se dit que ce devrait être plus facile pour lui de le comprendre puisque qu’il était un homme et que lui aussi, et que qu’ils devraient être sur la même foutue page. Pour l'instant, il avait l'impression qu’ils ne lisaient pas le même livre. Dieu était entre eux. C’était l’évidence même. Il n’était quant à Jaxson pas très sûr de lire quoi que ce soit, pour tout dire. Les mots tourbillonnaient dans sa tête mais qu’il soit damné s'ils avaient un sens. Il ferma les yeux et pria, bougeant plus rapidement les lèvres comme pour intensifier son souhait d’être saint et pur.

Pardonnez moi car j’ai péché. Ô Seigneur pourquoi tant d’obstacle ? Chuchota-t-il en se remémorant le corps nu de Jason sur le bureau. C’était un souvenir qui revenait souvent quand il avait les yeux fermés. L’amour brillant dans ses yeux, la joie de l’avoir “retrouvé”. Son coeur cessa de battre pendant un instant. Les mains de Jaxson passèrent sur son visage tandis qu’il grognait. Impossible de se concentrer. Puis la lumière se fit dans son esprit comme dans la réalité. Dieu le mettait à l’épreuve. Il s’était attendu à ce que cela se produise et cette fois c’était vraiment aveuglant. Il redressa le buste et tourna le haut de son corps vers l’ouverture. Jaxson arqua un sourcil et s’appuya sur l’autel pour se donner un appui.

Bonjour. Il se leva résolument et se mit à avancer vers la porte en claudiquant. Oui c’est moi. La jeune femme était baigné dans la lumière blanche du mois de mars. Le prêtre s’avança vers elle, un sourire poli collé au visage. Sa cuisse était douloureuse, alors il s’appuya sur un banc avant de se donner l’impulsion pour s’avancer un peu plus vers elle. Comment puis-je v… Il se renfrogna, voyant son accoutrement et reprit aussitôt. … vous aider ? Il étira son sourire en plissa les yeux. La lumière était si forte. Il lui tendit la main pour la lui serrer chaleureusement. Les yeux de Jaxson se firent lumineux.

Bienvenue dans la maison de Dieu. Ses yeux étincelaient et sa bouche s’étira en un large sourire, serrant sa main et la secouant doucement.

(c) DΛNDELION

Your God is mine too.
Feat Père Jaxson

L'ambiance de l'église est apaisante. Elle a beau être un peu vieillotte & quelques peu délabrée, la maison du Seigneur avait une atmosphère agréable.
Je ne doute pas qu'on s'entendra à merveille avec le prête, on en disait grand bien. Mais la tolérance est une vertu qu'on ne découvre que devant l'obstacle... & je concédais que ma requête était sans doute un obstacle & que mon audace puisse être mal perçue.
Mais pour l'heure, je ne souhaitais que m'entretenir avec lui & discuter des différents points de vue. Jesus est une figure de Dieu, de leur Dieu qui est à l'image de nos dieux. Un saint vénéré, un enfant du créateur comme ils disent... Je connais bien la chrétienté pour l'avoir étudié au lycée.
Dans notre culture, aimé les autres religions est un devoir, même si celui-ci n'est pas accompli de tous & que des guerres inutiles ont éclaté. Inutilement selon mon point de vue.
Mais même si l'ambiance est agréable, apaisante... Cela ne m'empêche pas d'avoir des frissons d'horreur. Je ne me sens pas la bienvenue & quand le père Jaxson me rejoint, j'en perds un peu mon souffle.
Sa démarche claudicante, j'ai envie de l'aider mais je sais que la pitié est mal vu chez eux. C'est pourtant un soupçon d'orgueil qu'on peut facilement affilié au péché, mais je suis encore juge, & non juste.

Il met un arrêt à sa phrase & j’affaisse les épaules. Evidemment, il va s'attarder sur ma tenue qui pourtant n'est pas si différente des tenus d'apparat des saints de leur église. Combien de bagues ont-ils aux doigts ces gens-là ?
Non, Raksha, soit plus forte & intelligente que ça. Les religieux devraient s'aimer, les dieux vous amènent à faire connaissance. Sois juste, bon sang.
Je souris chaleureusement & poliment, marquant le respect de son statut. Serrant sa main & posant la seconde sur les mains liées comme pour bénir. « Je vous remercie. »
Je retire doucement les mains & les joins en prière avant de saluer. « Namasté. » Je regarde le plafond & les bancs vides de l'église. « C'est merveilleux qu'elle soit restée debout. » Après tout cette haine & cette violence, une maison de religion mérite de rester droite.
Il faudrait quelques travaux supplémentaires pour la voir plus clinquante mais elle ne perd pas en charme. « On m'a conduit à vous. Je suis religieuse également. » Je touche du bout des doigts le banc qui se trouve au plus près & je m'enfonce d'avance sur l'allée de l'église, avançant doucement jusqu'à l'autel. « Hindouiste. » Même si mon habit le laisse entendre, nous n'avions pas la même culture bien que je me sois accoutumée à eux & leur pays.
Je les sais très croyants, les américains. « Ne serait-ce pas intéressant de mêler nos cultures, pour faire de la maison de Jésus un endroit de recueil pour toutes les religions existantes ? »
Je savais que le feu pouvait consumer la poudre & exploser.

Je ne doute pas qu'il soit là depuis plus longtemps & qu'il a pris ses marques. Rare seront ceux qui porteront encore un quelconque dieux dans leur cœur, où ils prieront en silence dans leur chambre.
Mêlé les cultures permettraient à tous de prier en même temps... Qu'importe le dieu que nous aimons, du moment que nous donnons de l'amour, l'âme est pure.
Je m'arrête devant la statue du Seigneur de Père Jaxson & je lie mes mains ensemble pour le saluer. Prière silencieuse que son enfant accepte ma requête.
Me retournant vers la porte d'entrée, je suis éblouie par la lumière qui entre & qu'il ne dissimule pas complètement. « Qu'en pensez-vous, mon père ? »
Ma voix est plus assurée qu'à mon arrivée. L'amour des dieux m'aide à y voir plus clair & c'est à moi d'offrir mon amour à cet homme... que je crois foncièrement bon.

FRIMELDA

Dieu mettait sur son chemin de nombreux obstacles. Il avait tenté tant d’hommes avant lui, connaître leur dévouement, mesurer leur foi en lui. Jaxson était un homme de conviction et Dieu était l’être de la lumière, l’être de la raison. Le sacrifice d’Isaac était à présent le sien. Pourquoi Dieu avait-il demandé à Abraham de sacrifier son fils ? Comment comprendre sa violence ? Dieu le mettait à l’épreuve et Jaxson allait lui montrer où il place son cœur. Jason avait été une tentation si forte et si vive que prier pour se pardonner était la seule solution. Pour Jason il n’y avait que de l’amour, cette tentation indescriptible et inavouable. Cette relation avec un autre homme était un péché. Jaxson le pécheur. La chose la plus horrible au monde et pour cela il était tourmenté. Il fallait qu’il se fasse sain et pur. Dieu allait savoir que le père Jax se confondait en excuse. Et alors qu’il suppliait le Seigneur de lui venir en aide, une femme était entrée. Était-elle un signe ? Une réponse du Christ ? Plus il s’était approché et plus avait vu que c’était seulement un ultime tourment à combattre. Et si Jaxson devait sacrifier Jason ? Et si l’ange ne venait pas l’arrêter tout comme il l’avait fait pour Abraham ? Dieu ne demandait manifestement pas la mort et pourtant il plaçait encore un être venu le dévier de sa mission. Jaxson se fit pourtant doux et poli. Il lui devait le respect tant qu’elle n’avait pas mis sur la table sa volonté de renier le seul et unique Dieu sur Terre. Il l’invita alors à parler, à donner ses croyances dans la maison du Seigneur. Elle posa ses mains sur lui, d’une manière si douce qu’il en fut perturber l’espace d’un instant. Elle n’était pas un démon, juste une femme d’une autre culture qu’il fallait éduquer. Éduquer comme ces personnes d’un village non civilisé. Une honte. Il se mit à déglutir mais étira un petit sourire, pas peu fier d’avoir rénové une partie de l’église.

La maison du Seigneur peut survivre à l’Apocalypse. Dieu la protége de ses bras. Il regarda lui aussi autour d’eux. J’ai fait ce que j’ai pu pour la rénover avec le peu de moyen que j’avais. Il marqua une pause. Je suis ébéniste, un peu comme notre Seigneur miséricordieux. Il y a encore beaucoup à faire. Il se décala tout en se tournant vers elle, qui avançait vers l’autel. Il haussa les sourcils. Elle était elle aussi religieuse. Une nonne ? Non impossible vu son accoutrement. Jaxson se mordit la lèvre tenta en vain de savoir de quelle religion elle était. Puis vint la révélation et les poils de Jaxson se levèrent. Et enfin il cru vomir en l’entendant parler de son idée.

Impossible, répondit-il du tac au tac. C’est la maison du Seigneur Jésus Christ pas d’un faux prophète que vous priez par défaut.

Il était pour le partage, la diversité dans le coeur des hommes et des femmes mais impossible pour lui d’accepter une telle satanerie. Il croisa les bras en signe de fermeture, négation ferme. Tout en secouant la tête il trouva absurde qu’elle puisse se trouver sous la statue de Jésus.

C’est non. Prenez votre encens et vos bougies et allez prier ailleurs, mademoiselle. Sa voix n’était alors qu’un chuchotis. Le bouclier du vertueux ne faiblit jamais

(c) DΛNDELION

Your God is mine too.
Feat Père Jaxson

J'ai beau regardé cet homme qui semble enveloppé par l'aura de son Seigneur, tant la lumière derrière lui est éblouissante. Je sens mon admiration se faner rapidement. Comment un homme d'amour peut ainsi rejeter les autres ?
Je suis déçue & assez triste d'observer un tel comportement après que nous avons frôlé la mort & la fin du monde. J'aurais cru trouver en lui un allié de taille. Je doute que son Seigneur soit ravi de l'abandon des autres... mais surement remercie-t-il sa loyauté ?
Je ne sais pas. Mon regard se perd doucement dans le vague. Il n'aurait pourtant pas fallu grand chose... Un petit espace pour consacrer un autel à mes dieux, notamment Ganesh qui vieille sur nous. Mes dieux sont bien plus anciens que son Seigneur & pourtant je respecte sa foi, son affiliation. Son amour pour Jésus Christ.
Les accepter & décevoir mes dieux ou me battre pour avoir cette place à nous ? Se recueillir en ces temps moroses seraient importants. Que ce soit pour Ganesh ou Jésus, il reste Allah & Bouddha. & bien d'autres dieux, nordiques, shintos, ...

Mon regard se porte à nouveau vers Jésus, enfant de Dieu avant de tomber sur le Père Jaxson. « Je vous demande pardon ? » Si le refus était difficile à accepter, l'apriori & le jugement me ramène immédiatement sur terre.
Doucement mes sourcils se froncent en signe de rébellion. Rares sont les fois où la colère avait pris le dessus sur l'amour que je porte à tous. J'étais prête à chercher un endroit pour mon autel, prête à accepter l'absence de considération.
Mais il était hors de question d'entendre ainsi parler de ma religion. Faux prophètes puis l'apriori sur l'encens & les bougies. N'en ont-ils pas ? Orgueil mal placé. « Votre Seigneur doit avoir honte de vous. » J'avance jusqu'à lui, remettant mon sari correctement sur mon épaule. « Nul homme ne peut se considérer juge & doit accepter les enfants du Seigneur comme son égal, qu'importe sa croyance, qu'importe l'amour qu'il porte tant qu'il est pur & digne de l'Amour. » Les mains jointes contre le ventre. « La bible ne prône ni violence ni haine. » Je plisse doucement les yeux. « Avoir de tels aprioris n'est pas digne de votre Dieu. Digne de rien du tout, d'ailleurs. » Je me tourne vers la statue de son Jésus. « Peut-être que la foi vous habite mais l'amour vous a échappé, êtes-vous certain de recevoir la bénédiction de votre Seigneur ? » Je lève les mains & secoue la tête. « Car je ne sens aucune aura bienveillante ici, uniquement votre fermeture d'esprit, mon Père. » La colère s'estompe à cette dernière phrase & même si je me sais juste, je m'en veux de devoir ressortir cette frustration de moi. Toujours se battre pour ce que l'on aime sans jamais se sentir acceptée...

J'observe une nouvelle fois l'église, & tout me semble plus terne. Bien plus triste. Où sont passé les chants gospel ? Où est parti l'amour ?
« On parle beaucoup de vous en ville, mon Père. » Je marche sur une feuille morte qui craque sous mon poids. « & d'un jeune homme aussi. » Des rumeurs. Des rumeurs auxquels je ne suis pas sensible mais qui a son lot d'importance car le monde ne peut pas être plein de haine. Il doit se relever plus fort, plus heureux... L'Amour doit être la base, & si ces rumeurs disent vraies, il n'en est pas dépourvu le Père Jaxson.
« Qu'importe qui l'on prie, je suis une enfant de Dieu, tout comme vous. » Je m'avance vers la sortie, décidée à revenir poser mon autel dans un coin mais je me retourne avant d'arriver à la grande porte. « Votre indulgence redonnerait vie à cette église qui vous est si chère... Je ne demande rien de plus qu'un espace où je peux me recueillir & partager mon amour. »

Les yeux dans les yeux. Un regard ne ment pas, c'est un reflet de l'âme... Mes gestes, mes mots peuvent être mensonges, s'ils sont joliment utilisés, mais pas le regard.
J'avance vers le Père Jaxson, pose ma main sur son bras frêle. « Ma femme était ébéniste par passion, je... Je peux lui demander de venir vous aider. » Klavdiya avait besoin de sortir, de se rendre utile. Même si c'était un coup à la stresser que d'être avec un homme, Raksha assurerait qu'elle resterait présente. S'il acceptait enfin. « Je vous en prie, le monde a suffisamment vécu dans la haine. »

FRIMELDA