La belle et la bête : a rencontre! [PV Sam]

Le jour se termine. Un de plus venant étayer un peu plus mon idée qu'a la fin d'un jour on est seulement plus vieux d'une journée, on est seulement le survivant d'une journée de plus. J'ai croisé des visages et des personnes connu ou non. John qui passe d'un endroit à l'autre, Peter qui piaille tout le temps, sautillant, baragouinant, me donnant mal à la tête. Alysha et son grand blond qui pense que je ne les aient pas vu se bécoter en roucoulant tel des collégiens.
Une journée de plus à Destiny et je n'ai pas envie d'en voir un nouveau. Pourtant c'est ce qui se produira. Encore et encore jusqu'à ce que je quitte cette ville puis cette vie. Quand on a rien a quoi se raccrocher, pourquoi souhaiter voir un nouveau jour se lever ? Et pourtant, pourquoi ne pas se laisser mourir, dépérir simplement ? Parce que l'humain ne sais pas faire, parce qu'il a ce putain d'instinct de survie qui clignote continuellement et nous dit de ne pas se laisser crever dans le caniveau comme le dernier des clebs.
Le repas terminé, les survivants nourris, la cuisine nettoyée et rangée, je quitte mon poste. Peter me souhaite la bonne nuit et je me contente d'un signe de tête avant de rejoindre la blanchisserie. Je me change ici. Peu de monde viens et il y a un verrou. J’enlève l'uniforme que je porte chaque jour, le plie et le range avant de remettre mes vêtements civil. Un pantalon vert, simple, accompagné d'un pull mauve. Rien de bien sophistiqué, je ne sais pas à qui ça appartenait auparavant, qu'importe, pour l'instant ça m'appartiens.
Je quitte la pièce, mon couteau de cuisine dans ma manche comme toujours, un interdit dans cette ville que je franchis sans l'once d'un regret. Je refuse de me promener dans les couloirs sans la possibilité de me défendre contre l'un de ces putains d'ex taulard.
J'emprunte les escaliers. Ils commencent à me devenir familier, les étages un a un jusqu'à arriver au mien. Le sixième. J'aime beaucoup ce chiffre. Six. C'est un chiffre porte bonheur pour moi, il m'arrivais souvent des bonnes choses le six, ou le sixième mois, ou les années terminant par six. Alors quand on m'a attribué une chambre au sixième étage je me suis dit que c'était une chance de plus. Une façon qu'avais le destin de me dire que c'était un nouveau départ, une bonne chance de repartir sur un bon pied, une nouvelle vie, une nouvelle ville.
Je rejoins ma chambre, la seconde a ce pallier. J'y vis seule, ce qui me conviens au mieux. Je peux la fermer avec le verrou dès que je suis dedans et personne ne risque de venir m'y chercher si je n'en ai pas envie.
La porte passée je ferme. Soupirant lourdement, avançant doucement pour détacher ma longue chevelure rousse retenue en une tresse serrée par un élastique que je conserve toujours sur moi, puis pose mon couteau sur une commode non loin ou je range mes sous vêtements avant de me laisser tomber sur mon lit sentant une forme qui ne devrait pas y être, une chaleur qui ne devrait pas exister sous ces draps. En quelques geste je sens le corps d'un homme, ma main touchant son torse velu avant que je ne pousse un cri aussi puissant et aiguë que possible, sautant du lit, pour aller attraper mon couteau et m'enfermer de nouveau dans la salle de bain, un endroit ou personne n'est présent si ce n'est les ténèbres et l'obscurité avant que je ne recommence à crier espérant que quelqu'un passe devant la chambre et vienne a mon secours face à ce violeur caché dans mon lit.