I die every night with you - Ever

I die every night with you.Even & Peter

On avait fait un échange de chambre. Je ne sais pas pourquoi mais ma grande sœur, la princesse Aly, en avait eu marre de moi… Bon en vrai je rigole je sais très bien pourquoi, et puis ça vaut mieux on est pas trop fait pour vivre ensemble, on s’adore maintenant, mais si on peut éviter de dormir dans la même pièce on le fait, bien que l’invasion nous a rapprochés. On est mieux à vivre chacun de notre côté et nous voir le reste du temps, et puis je sais qu’elle sera toujours là pour moi comme moi pour elle bien évidemment.

Du coup je me retrouvais avec Even, mon frère, cette personne qui m’étais chère, il était considéré au même niveau qu’Aly. Je me confiais à lui, je lui faisait entièrement confiance, personne n’avait le droit d’abîmer son si beau visage sans connaître mon courroux. Oui bon, techniquement quand on m’abîme moi et que c’est lui qui joue les gros dur pour me protéger ça à plus de gueule que moi, je sais, mais c’est pour montrer qu’Even si on le touche je ne suis pas loin pour le protéger moi aussi. J’ai beau ne plus être au top de ma forme je serais toujours là pour ma peluche, un doudou c’est pour la vie n’est-ce pas ? Il faut en prendre soin.

Mais avant de le rejoindre je profitais de la douche à laquelle j’avais le droit aujourd’hui, profitant de laisser couler l’eau le long de mon corps nu, laissant cette eau le caresser et le chatouiller, passant mes mains sur mes cheveux tandis que je sentais ma gorge se nouer et que je fermais mes yeux, l’eau coulant sur mes joues manquant de se mêler à des larmes qui menaçaient de couler. Oh j’avais passer une agréable journée en soit, rien de problématique… Mais là je me retrouvais sous la douche, seul, je n’aimais pas me retrouver seul… Idiot peut-être, je ne sais pas, je sais juste que depuis l’invasion me retrouver seul même pour un moment qui se voulait de détente je n’y arrivais pas. Sourires et rires vrais durant les journées qui rythmaient ma vie, mais sourires et rires qui s’effaçaient dans ces moments de solitude, ces petits moments où j’avais du mal à me détendre complètement. J’avais été habitué à me laver à la sauvage, sans les douches, à me laver en compagnie de Nael ou encore d’Even, et ça nous arrivaient encore les jours où on ne pouvait pas se doucher. Et puis il y a des jours de haut et des jours de bas, ce soir j’étais lasser de sourire j’avais juste envie de retourner dans ma chambre, revoir ma chérie d’amour qui partageait ma chambre et m’endormir contre lui. Avec Aly c’était le seul à savoir m’apaiser quand je n’allais plus si bien et là j’avais besoin de ses bras, de mon meilleur ami pour m’apaiser. Alors je ne restait pas si longtemps que ça sous la douche, m’essuyant et me rhabillant tandis que je ravalais ces larmes qui manquaient de couler gardant la serviette sur mes cheveux humide. Et je me dirigeais vers ma chambre entrant alors. Mais je n’entrais pas comme tout le monde, non, j’entrais et je courais vers le lit d’Even pour une attaque de câlin. « Attaaaaque câlin !!!! » Disais-je un peu fort peut-être tandis que je m’affalais sur lui avec un sourire enfantin, content de le retrouver après ma journée de travail. Je ne me forçais pas à sourire avec lui au moins, et je savais qu’il allait vite déceler le fait qu’aujourd’hui je n’étais pas dans mon assiette, des petits souvenirs par-ci par-là qui remontaient, ces souvenirs qu’on préférerait oublier mais qui restaient ancrer dans un coin de notre mémoire et qui arrivaient comme ça un jour sans prévenir alors que la veille on allait bien.

J’avais été plutôt sage aujourd’hui, travaillant sérieusement sans trop faire de bruit, même pour manger j’étais rester dans mon coin, ça ne me ressemblait guère mais il y avait des jours comme ça pour tout le monde, bien que j’avais garder mon sourire habituel pour inquiéter personnes, un sourire parfois forcé mais là mon sourire n’était pas du tout forcer, pas avec cet homme que je considérais comme un frère. Mon complice, mon tout, mon âme sœur en quelque sorte. Depuis ma rencontre avec lui je ne le quittait pas, je lui avais sauver la vie et lui sauvait encore la mienne aujourd’hui, il fait parti de mes proches et c’est grâce à lui, ma sœur, Nael et son fiston que je peux sourire pleinement aujourd’hui sans trop pleurer mon passé, ils sont ma famille, une famille recomposée mais une famille quand même. Qui a dit que les liens de sangs étaient les seuls liens créant une famille ? Si quelqu’un l’a dit cette personne n’a clairement jamais connu le véritable amour !

C’était avec une bonne dose de curiosité que tu lisais ce bouquin discrètement emprunté à la bibliothèque. Tu n’étais pas un grand lecteur même si tu connaissais déjà plus d’œuvres littéraires que cinématographiques. En même temps ce n’était pas bien compliqué tu connaissais un seul film : celui que vous aviez vu lors de la soirée et dont tu avais déjà oublié le nom. Néanmoins, tu avais le désir de t’améliorer. Peter avait toujours été meilleur que toi à l’exercice de lecture et, enfant, tu n’avais aucune honte à te reposer sur ses capacités. Ainsi, c’était souvent ton jumeau qui lisait à voix haute tandis que tu l’écoutais, sa voix t’immergeant avec douceur dans des histoires rocambolesques et des aventures plaisantes. Mais désormais… Tu secouais la tête, te forçant à te reconcentrer sur l’histoire de ce petit garçon aux cheveux de jais et à la cicatrice en forme d’éclair. Étrangement, l’histoire te disait quelque chose, peut-être que Peter te l’avait raconté autrefois mais que tu ne t’en souvenais pas. Toujours est-il que lorsque tu avais demandé à la personne s’occupant de la bibliothèque, quelques jours auparavant, un livre simple pour t’entraîner à la lecture, elle t’avait immédiatement tendu le petit roman à la couverture globalement verte avec un sourire dénué de jugement que tu avais tout de suite apprécié. Pas que tu avais honte de tes piètres compétences en lecture mais… Tu n’allais pas pour autant les crier sur tous les toits.

Toujours est-il que tu en étais là lorsque la porte s’ouvrit dans un fracas avec un cri avant de te prendre un poids sur le corps. Il te fallut quelques longues secondes pour comprendre la situation mais une fois que cela fût fait, ce fût un rire joyeux et tendre qui passa la barrière de tes lèvres. Bien peu de gens connaissaient ce côté là de ta personnalité ; Peter en faisait parti. Tu délaissais ton livre sur ta table de nuit pour refermer tes bras autour de lui d’un geste doux. Tu adorais le jeune homme, ça aurait été un complet mensonge de dire le contraire. Tu tenais énormément à lui et le premier à lui faire du mal devait s’attendre à ramasser ce qu’il avait semé et donc subir tes foudres en plus de celles d’Alysha. Tu t’étais rapidement attaché à lui, tout d’abord pour une raison stupide, à savoir qu’il portait le même prénom que ton frère, Peter Argent. Puis finalement, tu avais appris à le connaître, à l’apprécier et aujourd’hui, tu étais incapable d’envisager ta vie sans lui. Il t’était essentiel tout simplement. Tu lui déposais un léger baiser sur le front avant de le saluer avec un léger sourire que la plupart des gens n’auraient jamais la chance de voir « -Salut Peter. ». Il ne te fallut pas bien longtemps pour comprendre que le jeune homme n’était pas dans son assiette. Tu avais toujours un peu de mal à gérer ce genre de situations tout simplement parce que tu n’avais jamais eu à le faire avec d’autres personnes que ta mère et ton frère durant plus de dix-huit ans. Mais il était inenvisageable pour toi de laisser Peter malheureux. Tu glissais donc tes mains dans la serviette légèrement rêche pour doucement frotter les cheveux de Peter, les séchant avec un soin tout particulier, te permettant ainsi de te concentrer sur eux pour gérer plus facilement la situation. Car tu devais gérer, tu ne te le pardonnerais pas si tu ne parvenais pas à réconforter ta petite diva favorite. Tes doigts accompagnés de la serviette mêlant avec douceur séchage de cheveux et massage crânien, tu chuchotais « -Est-ce que tu veux en parler ? Parce qu’on est pas obligés… On peut juste rester comme ça, c’est bien aussi, moi j’aime bien. ». Tu n’avais aucune difficulté à ouvrir ton cœur avec Peter et tu avais décidé d’utiliser avec lui la même technique que tu utilisais avec son homonyme. A savoir, le laisser venir par lui-même, le laisser parler s’il le désirait et juste être à l’écoute. Présent s’il en ressentait le besoin.

I die every night with you.Even & Peter

Je n’avais même pas chercher à savoir ce que faisait Even, il était peut-être très occupés, je n’en savais rien, j’avais juste besoin de l’attaquer à coup de câlins. C’était obligatoire… J’aimais ses bras, c’était les seuls qui arrivaient à m’apaiser avec ceux de ma sœur. Mais Even c’était le seul homme qui arrivaient à m’apaiser et savait me calmer rien qu’avec ses bras, et pour le coup il n’y avait qu’avec lui que j’arrivais à dormir paisiblement. Même avec Aly j’avais du mal, car auprès d’Aly je ne pouvais m’empêcher de repenser à mon père, à notre père que j’ai du tuer pour lui et pour ma princesse. Alors forcément vous vous doutez bien que je fais quand même des cauchemars lorsqu’elle essaye de me calmer, pas toujours, mais ça arrive. Alors qu’avec Even je dors toujours comme un bébé !

Et là je ne me sens guère bien, le roi à besoin de réconfort, et le roi part voir son plus fidèle ami pour cela. Je sentais ses lèvres se déposer sur mon front et il me saluait. « Salut Even ! », répondis-je en venant déposer un furtif baiser sur sa joue. Et comme je le savais, il ne mis pas longtemps à deviner que je n’allais pas bien, je le sentais frotter doucement mes cheveux encore humide et rien que ce geste me réconfortait, me faisait beaucoup de bien, je ne me sentais plus seul et bon dieu ce qu’il était doué pour les massages crânien !

Gentil comme il était il me demandait si je voulais en parler, ne m’obligeant à rien, c’est ce que j’appréciais… Je n’étais pas obligé de lui parler mais je savais que si je le faisais il serait entièrement à mon écoute bien que je sois un très grand bavard. Il était toujours à mon écoute Even, mais pour le moment je ne voulais pas en parler de suite, je voulais juste profiter de ses bras réconfortant, me laisser bercer par son massage crânien et ses frictions de la serviette pour sécher mes cheveux. Le temps d’un instant me laisser aller, laisser ma tête caché dans le creux de son épaule pour seulement pleurer un bon coup car j’en avais besoin. « On peut rester comme ça encore un instant… », disais-je d’une voix un peu plus tremblante. Ici je n’avais pas la douche pour que mes larmes se mêle à l’eau qui coulait, mais je pouvais me cacher et juste me laisser aller sans avoir peur d’être vu. Car sous la douche on pouvait toujours être entendu ou vu. Ici il n’y avait vraiment que nous deux, personnes d’autres, et je savais qu’il ne me jugerait pas. Car je n’aimais pas être vu en train de pleurer, déjà parce que franchement qui est beau quand il pleure ? Personne. J’ai beau être magnifique, même moi je suis affreux quand je pleure, bon déjà moins que certaines personnes, je garde une part de beauté mais ça c’est grâce à ma beauté naturelle. Et aussi je préfère me montrer toujours souriant pour ne pas rendre les gens triste, ces personnes qui ont aussi vécus de la souffrance mais qui essayent de se reconstruire et moi je veux les aider en souriant et leur montrant qu’on peut doucement se reconstruire malgré notre passé. Rien n’est impossible pour Peter Devgan.

Mais Peter Devgan aussi possède ces moments de faiblesse et à lui aussi besoin de pleurer, mais je préfère le faire loin des autres pour ne pas qu’ils voient que l’homme souriant et courageux que je suis n’est pas toujours très bien. Non surtout pas, je ne veux surtout pas qu’on me voit comme ça, sauf si vous vous appelez Aly, Nael, et encore même lui il est rare qu’il me voit ainsi, ou Even.

Je me laissais encore un peu aller avant de finalement me remettre de mes émotions essuyant mon visage, m’asseyant pour le regarder, avant de répliquer sur le ton de l’humour. « Désolée je sais que je ressemble à une gamine de 12 ans qui apprends que son crush ne l’aime pas ! » L’humour était mon arme, mon bouclier, et je voulais aussi montrer à Even que certes je n’étais pas dans mon assiette mais je n’étais pas non plus au bord de la dépression. « J’avais juste besoin de réconfort... », repris-je en triturant mes doigts. « Je ne sais pas pourquoi mais je m’étais senti seul aujourd’hui. », terminais-je avant de revenir dans ses bras, c’était ma peluche grandeur nature après tout.

Tu ne pris pas la peine de hocher la tête en réponse à sa question. Pour toi c'était une évidence. Peter avait besoin de toi alors tu étais présent pour lui, point. Il n'y avait pas à réfléchir plus loin, tu ne comptais pas le laisser seul dans sa tristesse, jamais. Tu te l'étais juré. Tant que tu serais vivant, Peter ne serait jamais seul ou malheureux. Bon malheureusement pour le côté malheureux, tu ne pouvais pas tout contrôler, loin de là. Mais il savait qu'avec toi, il aurait toujours une oreille attentive et une épaule sur laquelle pleurer s'il en avait le besoin. Et c'était exactement ce qu'il faisait à l'instant sans que tu râles ou quoi que ce soit. N'importe qui d'autre se serait prit immédiatement une réponse sévère et franche. Mais pas Peter. Il était un des seuls avec Aly, Nael et Will à connaître ton côté doux et tendre... Tout simplement car il était un des seuls à l'expérimenter, tu ne donnais pas ton amour à tous. Alors tu continuais à passer doucement la serviette sur ses mèches, effleurant parfois sa nuque du bout des auriculaires en un geste qui se voulait rassurant. Tu étais présent, il n'était pas seul et c'était vital à tes yeux qu'il le sache absolument. Alors tu le laissais pleurer silencieusement dans ta nuque, humidifier ta peau et le haut de ton tee-shirt, sans une remarque. Rien d'autre qu'un soutien moral et silencieux à travers des gestes réconfortants. Tu étais plus doué avec les gestes qu'avec les mots de toute façon.

Puis, lorsqu'il se redressait, tu détachais doucement la serviette de ses mèches désormais un peu moins humides; mèches que tu remettais en place du bout des doigts avec un léger sourire en l'entendant user de son arme la plus redoutable : l'humour. Tu le connaissais suffisamment bien pour savoir que c'était sa défense face à la tristesse, face à ce qu'il venait de se passer. Alors tu répliquais avec un léger sourire "-Oh tu sais moi des adolescentes de douze ans j'en ai pas croisé beaucoup alors des adolescentes de douze ans avec une déception amoureuse... Autant te dire que c'était pas vraiment une norme dans ma vie !". Tu lui adressais un clin d’œil avant d'essuyer légèrement ta nuque pour ne pas que le sel de ses larmes se mettent à te tirailler légèrement la peau. C'était plus agréable si tu pouvais l'éviter après tout. Tu l'accueillais une nouvelle fois dans tes bras sans protester. Après tout t'avait un job de doudou personnel à assumer et tu le faisais avec plaisir ! Visiblement tous les Peter de ta vie étaient destinés à te donner la même fonction... Et tu étais destiné à la remplir sans une protestation. Tu le serrais un peu plus contre toi et tentais de le rassurer "-C'est pas une sensation cool, mais tu sais qu'elle est fausse pas vrai ? T'es jamais seul ! Tu sais que si t'as un problème en journée moi je suis là à dormir et tu peux venir me voir ! Et si c'est la nuit, il ne me semble pas que ça te gêne de réveiller Alysha pour aller lui demander des câlins ! A moins que tu ai soudainement acquis une conscience t'empêchant d'aller emmerder les autres ?". Tu le taquinais et ajoutais une légère pichenette sur sa joue à tes paroles. Bien sûr que vous étiez toujours présents les uns pour les autres, c'était normal et inenvisageable de fonctionner autrement. Ces gens étaient devenus ta famille au fil du temps. Et ta famille, ça avait toujours été les seules personnes présentes et importantes pour toi. Elles pouvaient se compter sur moins de dix doigts alors, bien évidement, tu étais toujours entièrement dévoué à eux... Surtout quand un tiers de ta famille n'était plus là... Tu espérais néanmoins que, où qu'ils soient aujourd'hui, ils étaient heureux et fiers de voir que tu avais réussi à te relever, à te créer une nouvelle famille sans jamais les oublier. Enfin, il n'était pas temps de penser à ça, il était temps de te concentrer sur Peter. Peter à qui tu soufflais doucement à l'oreille "Tant que je serais vivant, tu ne seras jamais seul Peter. C'est une promesse que j'ai déjà faite. Et que je n'ai jamais trahie. Et j'en ferais de même pour toi, je ne la trahirais jamais, je te le jure."

I die every night with you.Even & Peter

Je frissonnais en sentant la serviette se détacher de mes mèches alors que je me redressais. J’usais encore de l’humour, ma défense ultime, celle qui me permettait de rester fort, de ne pas finir dépressif. Et il avait répliqué avec un clin d’oeil accompagnant sa phrase… C’est vrai qu’il n’avait pas une vie comme les autres, des fois je l’oublie, parce que des fois j’oublie moi-même ma vie d’avant.

Je me souviens de ma vie à embêter ma sœur, à vivre auprès de mon père dans un appartement simple mais confortable. Je me souviens que j’allais au lycée, que j’y avais rencontrer diverses personnes qui font la personne que je suis aujourd’hui. Mais dire en détail ma vie d’avant m’était parfois difficile. Parfois je l’oubliais, parfois j’avais l’impression d’avoir toujours vécu en mode survie, alors que non… J’ai été un garçon insoucieux, qui avait des rêves, des espoirs, qui passait son temps à se demander pourquoi Amy avait cassé avec Brad, ou bien à essayer de savoir combien de conquêtes allait avoir Will ou même essayer de savoir qui était le plus gros mytho de tous le lycée avec ces histoires de conquêtes. J’ai été ce garçon pour qui c’était la fin du monde quand il a appris que Brangelina divorçait, et qui rageait lorsque dans sa série favorite ils tuaient son chouchou. Les potins étaient mon centre d’intérêt, tout comme j’aimais passer des journées à traîner dans les magasins, au cinéma, ou bien à aller faire du sport.

Et maintenant qui suis-je ? Je suis un garçon qui à conscience du danger, qui à vu la mort de ses propres yeux, là où avant le seul corps mort que j’avais pu voir avait été dans un cercueil, un corps préparé et nettoyer… Pas un corps déchiqueté, où il manque un membre ou bien écrasé… Maintenant j’étais un homme plus maigre, qui redoutait de se retrouver seul encore plus qu’avant, qui n’avait plus qu’une famille et qui essayait de se reconstruire dans une ville elle-même en reconstruction.

Mais malgré tout j’essayais de rester ce garçon joyeux que j’étais, des fois je craquais, mais je tenais bon et ça c’était grâce à ma famille. Dont Even. Puis il m’accueillait encore dans ses bras, ses bras protecteur que j’aimais temps. C’était agréable, je me sentais bien, j’avais quelqu’un pour s’occuper de moi, pour m’épauler un ami sur qui je pouvais compter. J’étais attentif à sa voix grave qui me procurait presque des frissons parfois, bien sur que je n’étais pas seul je le sais mais parfois j’ai quand même cette peur au ventre qui ne me quitte pas pendant plusieurs minutes. Et il accompagnait ses dires d’une pichenettes sur ma joue, ce à quoi je rétorquais un léger « aïe » amusé. « Hm oui je sais que c’est faux… Et ne t’en fais pas, ça ne me dérange toujours pas d’aller réveillé Aly… Mais un moment de faiblesse je dirais. »

Oui, un moment de faiblesse, ce genre de moment qui me gâche ma journée et qui peuvent arriver fréquemment avec les événements des dernières années. Et pourtant, je suis conscient de ne pas être vraiment seul. Puis je l’écoutais, souffler à mon oreille, me procurant des frissons dans tout mon corps, je pouvais être assez sensible au niveau de l’oreille, il me promettait qu’il ne me laisserais jamais seul. Je souriais, j’avais un ami en or, un frère, une peluche, un homme de confiance, un protecteur, il était tout pour moi. Je tournais mon visage pour venir l’embrasser sur la joue avant de lui répondre : « Et je te fais totalement confiance. Tant que je serais vivant, tu ne seras jamais seul toi non plus, Even. », disais-je avec le sourire, mes yeux étaient encore un peu humide mais je ne pleurais plus, je me sentais plus heureux maintenant. Et cette promesse n’était pas une promesse en l’air, je la tiendrais cette promesse parole d’une Queen.

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