cluedo party (rp loterie prihaya&even)

Tu te dirigeais à pas rapides vers la sortie de la ville, prenant malgré tout, le temps d’apprécier le silence et la solitude, relatifs mais plus présents qu’en journée. C’était pour ça que tu appréciais autant ton boulot. Travailler de nuit était agréable pour quelqu’un comme toi. Toi qui passais ton temps à ne pas apprécier les autres, à être persuadé que jamais ils n’arriveraient à la cheville de ceux que tu aimais, à les mépriser pour leurs personnalités plates. Alors que tes pensées étaient tournées toutes entières vers cette nuit que tu allais passer à patrouiller autour des murailles. Non pas pour vraiment protéger la ville mais plutôt pour protéger ceux qui dormaient entre ces murs et que tu appréciais. La plupart du temps il ne se passait strictement rien. Mais les rares fois où un événement arrivait étaient suffisantes pour expliquer l’existence de ton métier. Doucement, un brouhaha te tira de tes pensées et tu fronçais les sourcils en ralentissant tes pas. Tu te rapprochais du bruit qui semblait provenir des locaux des Gratte-Papiers. Tu ne pensais pas que quelqu’un travaillait encore à cette heure, normalement les travailleurs de journées avaient tous (ou presque tous) finis à cette heure-ci, en particulier chez les Gratte-Papiers qui avaient un métier plutôt… Dans des horaires normales diront-nous. D’ailleurs, à ta connaissance, personne ne travaillait de nuit chez eux, hormis Batgirl. Sans vraiment te poser la question, curieux de ce qui pouvait faire tant de bruits alors que les locaux étaient habituellement vides, tu poussais la porte.

Devant tes yeux se révèle alors une scène… Inattendue. Tes yeux se posèrent sur la personne se déplaçant rapidement d’un bout à l’autre de la salle des archives. Tu te demandais qui était cette personne avant de finalement te souvenir qu’elle était l’archiviste. Prihaya il te semblait. Un temps, tu te demandais si tu ne ferais pas mieux de juste… Fermer la porte et partir, oublier ce que tu venais de voir. Après tout tu t’en fichais. Néanmoins, tu venais de te lever et la fatigue qui aurait pu te faire fuir était bien moins forte que ton irrépressible curiosité. Qu’est-ce qu’elle fichait encore ici ? Tu demandais, restant dans l’encadrement de la porte ouverte « -Qu’est ce qui se passe ? ». Neutralité absolue et habituelle lorsque tu commençais une conversation avec des inconnus… Ou des gens que tu n’appréciais pas. Tu n’avais jamais eu l’occasion de discuter avec la brune, occasion que tu n’avais jamais chercher d’ailleurs. Tu n’étais pas du genre à aller vers les gens, vestige d’une vie passée à trois, restant dans votre petit cocon familial et égoïste, agréable au-delà des mots. Les autres étaient les ennemis, les marchands à voler, les monstres à affronter… Les monstres que tu avais vaincu mais à quel prix ? Tu serrais les dents et te forçais à revenir à l’instant présent, promenant ton regard sur la pièce. Des monticules de papiers à divers endroits de la pièce, des boîtes ouvertes et la brune qui valsait entre tout ça. Quand tu songeais qu’on avait songé à te faire devenir archiviste… En voyant ça tu te disais que heureusement que finalement ça ne s’était pas fait ! Tu regardais Prihaya, attendant sa réponse.

Cluedo

RP loterie

Feat Prihaya & Even

Depuis combien de temps était-elle la ? La Norvégienne n'en avait strictement aucune idée. Entourée de tas bien organisés, elle désespérait face au problème se posant à elle. Prihaya ne s'était pas vraiment attendue à une telle découverte, mais celle-ci s'imposait à elle comme une évidence, alors qu'elle se trouvait là pour une toute autre raison.

Un simple rangement. Voilà pourquoi la mère de famille avait confié sa fille à sa sœur afin de travailler plus longtemps qu'elle ne l'avait prévue. Des papiers avaient dégringolé de leur étagère tandis que la diplomate en rangeait d'autre et elle ne pouvait s'en aller en laissant tout là. À vrai dire, elle ne savait pas si c'était elle qui avait provoqué cette chute ou bien si c'était une question de hasard se jouant d'elle. Lorsqu'elle avait compris qu'elle y passerait un peu plus de temps que prévue, la jeune femme s'était éclipsée afin de prévenir sa fille de la soirée l'attendant en tête-à-tête avec sa tata Lama. Au moins deux qui allaient s'éclater avait-elle pensée en faisant face à ce qui l'attendait. Une soirée en solitaire comme elle en avait eu l'habitude lors de son errance, à la différence qu'elle n'avait rien à craindre désormais.

Seulement ce rangement avait permis une bien effrayante découverte. Pas un instant Pri’ n’avait cessé de chercher alors que la caisse des rares DVD de la ville offrait une macabre constatation. Alors que la jeune femme l’avait simplement décalé afin d’assurer un meilleur équilibre à la paperasse, son regard s’était posé sur les différents titres. C’était étrange de se dire que des films étaient ainsi entreposés alors que, des semaines plutôt, cela n’était la priorité de personne. Il y en avait des connu, des moins connus et donc celui prévu pour le lendemain, Dirty Dancing, un film que la Hafmeyjan avait vu par le passé, certainement lors d’une soirée télé avec sa sœur. Du moins, devait-il être là, alors que don regard avait balayé les D sans le voir. Peut-être une erreur, elle avait regardé avec plus d’attention. Mais non il n’y avait nulle part dans la caisse la célèbre jaquette blanche avec le couple de danse à son extrémité.

Les recherches avaient alors commencé. Délaissant ce qu’elle faisait auparavant afin de corriger l’erreur à laquelle elle faisait face. Il était facile d’imaginer la panique le lendemain lorsque les organisateurs de l’évènement se serait retrouvé devant le fait accompli le lendemain. L’instinct logique de la femme s’était activé, commençant à regarder aux alentours de la caisse. Rien. Petit à petit, elle défaisait le contenu des étagères, les mettant en ordre logique au sol pour se retrouver face à l’incompréhensible. Où était passé ce film ?

La question fit se retourner vivement Prihaya. Prise dans ses recherches, elle n’avait pas vu le temps passer et elle faisait désormais face à Even, cet homme qu’elle avait appris à reconnaître comme le patrouilleur de nuit. Il y avait-il une histoire de couvre-feu qui lui avait échappé ? Du moins, elle avait jeté un coup d’œil à la pièce avant de répondre.

« J’évoquerais bien un ménage de printemps, mais c’est bien plus important. »

Pri’ n’allait pas cacher la vérité, cela était inutile et un avis extérieur pouvait toujours être des plus utiles. Elle avait eut beau chercher jusque-là, elle n’avait encore rien trouver.

« Le DVD pour la soirée de demain a disparu, il n’est pas avec les autres. Et bien sûr, aucun registre de passage pour savoir s’il n’a pas été emprunté. »

La mère se retenait de ponctuer ses phrases avec un ou deux mots dans sa langue natale. Elle n’avait pas vraiment pensé faire face à ce problème et une question se posait à elle. Le film était-il vraiment perdu ? L’emprunt avait été une idée, mais cela pouvait être tout autre chose. Une casse dissimulée, un vol, et les plus complotistes pouvaient même imaginer que la ville n’avait jamais possédé le film afin de semer le trouble. Heureusement qu’elle-même ne l’était pas.

Notes

awful

Qu'est devenu le DVD ?:

Tu fronçais les sourcils en entendant la brune. Habituellement tu n’en aurais eu strictement rien à faire, ce n’est pas ton problème après tout. Tu te serais contenté de tourner les talons sans un mot, de fermer la porte derrière toi et d’aller commencer ta garde et ta première marche de surveillance autour de la ville. Mais là… Là, la première chose qui t’était venue à l’esprit, c’était la déception de Peter si la soirée était annulée. Le jeune homme était surexcité par cette soirée film il ne parlait que de ça depuis des jours et tu te refusais à le voir perdre son sourire pour une raison aussi stupide, à voir la déception dans ses yeux. Il fallait absolument retrouver ce film et tu étais prêt à mettre la main à la pâte pour ne pas voir une expression de tristesse sur le visage du brun. Tu posais rapidement ta lampe torche et ta dague dans un coin pour ne pas être gêné avant de t’agenouiller parmi les montagnes de papier pour te mettre à ton tour à chercher. « -Qui aurait pu vouloir l’emprunter de toute façon ? Y a plus rien qui fonctionne tu vas pas te faire un combo film/pop-corn. » Tu n’avais jamais testé mais c’était un pur cliché que même toi tu connaissais.

Tu te dirigeais tout d’abord vers la caisse contenant les boîtes de DVD, commençant à ouvrir chacune d’entre elles pour les vérifier. Dans le lot, quelques œuvres dont tu connaissais le nom car elles étaient tirées de livres, ces livres que Peter adorait lire à voix haute pendant que tu te blottissais contre lui et ça que ce soit à douze ou dix-huit ans. Ton frère avait toujours été ta vie de toute façon. D’autres, comme celle qu’ils avaient prévus de diffuser demain, t’étaient totalement inconnues. Tandis que tu passais toujours au peigne fin chacun des CD contenus dans les boîtes, tu en profitais pour interroger la jeune femme « -Qui d’autre peut y accéder à part toi ? Il n’y a pas un verrou sur cette putain de porte ? ». Les injures, une ponctuation de phrase à ce stade. Le sarcasme, l’ironie, les injures, la neutralité… Ça avait toujours été ton truc. Le seul devant lequel tu refrénais tes ardeurs, c’était bien Will. Parce que tu ne voulais pas qu’il grandisse trop vite, qu’il emploie le même vocabulaire de charretier que toi. Les autres gamins tu t’en fichait mais… Pas Will. Tu tenais trop au fils de Naël pour le voir se mettre aux injures, étrange pensée non ? Il en était de même pour ton jumeau, ça t’avait toujours sembler étrange de le voir jurer, ce n’était pas lui, pas dans sa nature tout simplement. Il te paraissait toujours tellement bien au-dessus de ça à tel point qu’il n’était pas rare que tu lui colles une légère calotte sur le crâne lorsque tu entendais un seul gros mots passer la barrière de ses lèvre si semblables aux tiennes qui en débitait pourtant dix à la minute. Il te jetais toujours un regard noir te signifiant ton hypocrisie et tu lui répondais par un sourire angélique. C’était comme une machine bien huilée qui avait fini par totalement déconner dès qu’on lui avait retiré deux de ses engrenages, laissant le dernier engrenage tourner seul, de plus en plus vite jusqu’à en devenir totalement déréglé. Tu étais cet engrenage et la mort de ta mère et ton frère avaient bien faillies te rendre complètement fou.

Tu finis par t’extraire de tes pensées lorsque tu finis de passer la caisse des DVD en revue « -En tout cas il est pas là-dedans. ». Tu te mordis la langue et te forçais à réfléchir tandis que l’image d’un Peter malheureux et déçu revenait te hanter. Tu devais retrouver ce film, ne serait-ce que pour lui.