Good morning, Sweetie. [Billie/Rhys]

“Take my hand, take my whole life too… For I Can’t Help Falling in loooove whit youuuu” Bille serpente dans la rue agitant ses bras, tournoyant, chantant une chanson d’amour pleine d’espoir pour les quelques habitants qui s’arrêtent un instant pour la regarder et sourire faiblement. Elle donne du bonheur tant qu’elle peut. Luciole se dit que sa voix doit réchauffer les coeurs à chaque moment de la journée. Alors elle chante, chante des chansons d’amour, d’espoir et d’avenir quand elle en a l’occasion. “Wise men say only fools rush in… But I can’t help falling in love with youuuu” Elle continue, sautille dans les rues. Elle se sent bien à Destiny. Loin de toutes les merdes accumulées pendant cinq années, elle ne cherche même plus à retrouver ce plaisir de tuer la chair. Elle a trouvé une certaine forme de sérénité. Elle attrape une petite gamine qu’elle fait tournoyer et danse quelques secondes avec elle. Au début, certains semblaient s’en moquer mais lorsqu’elle se tait, qu’elle disparaît les rues deviennent sombres, elle s’en va s’illuminer d’autres lieux.

Elle quitte la rue et arrive au rez-de-chaussée de l'hôtel là où se trouve l’infirmerie. Elle continue de chanter, juste pour elle. Elle est seule, souriante. Douce avec elle même. SA voix couvre les bruits, elle n’entend pas la porte qui s’ouvre. Elle est seule en ce début d’après midi et elle n’avait pas de rendez-vous, elle n’était pas sur ses gardes. Grave erreur. Comme un prédateur sur sa proie, il avance en silence, elle continue de trier des dossiers, de dos. “ Would it be a sin, If can’t help falling in lo.” Arrêt. le souffle coupée. Des mains se déposent sur les siennes alors qu’un souffle rauque vient se glisser dans son cou. Elle aurait pu se défendre mais cette voix, cette voix.. Elle n’ose pas bouger. Pétrifiée. C’était lui. Elle ferma les paupières quelques secondes pour se persuader que c’est faux, qu’il n’est pas contre elle, qu’il n’est pas revenu. Poupée. Si. Il n’y a que lui pour l'appeler ainsi. Non. C’est impossible. Son coeur accélère son rythme cardiaque. Panique. Elle panique. Elle pourrait crier mais tout le monde travaille, il n’y a personne près de l'hôpital. Elle ravale sa salive. Inspire. Elle regarde ses mains emprisonnant les siennes. Il la tient. Elle tremble. C’est plus fort qu’elle. Elle n’arrive pas à contrôler son corps. Elle avait cru qu’il n’allait jamais revenir, plus jamais le revoir, ni entendre sa voix rocailleuse qui lui donne des sueurs froides. Elle ne veut pas se tourner, elle ne veut pas voir son visage déformé par la puissance du pouvoir. Elle est la proie et elle déteste être dans cette position.

“L-Lâche-moi.” Elle relève la tête. Elle pourrait lui donner un coup en arrière, lui exploser le nez mais il pourrait faire bien pire. Il pourrait serrer ses bras et la broyer en mille morceaux. Fermant les yeux, elle inspire profondément Son souffle dans son cou lui donne envie de gerber. Elle l’imaginer renifler ses cheveux, ça la dégoûte. “Lâche-moi ou je hurle.”

“Elle ne pensait jamais le revoir et pourtant, il était la. Derrière, elle la tenant. Elle était une proie si facile pour lui. Son odeur, sa voix. Elle l’avait tellement analysé, observé qu’elle le connaissait par coeur. Son menton s’enfonce sous sa clavicule. Cela pourrait être tendre, voire même presqu’excitant s’il ne s’agissait pas de lui. Mais c’était bien Rhys derrière elle. Son pire cauchemar, elle préférait cent fois être face à des zombies que dans sa posture actuelle. Elle observa ses mains en silence. Dures et fermes. Des mains poignantes d’un homme détestable, des mains destructrices. Non. Non, elle n’était pas contente de le voir. Il se plaqua encore plus contre elle, l’obligeant à se pencher en avant. Elle avait envie de le frapper, de lui faire mal. Elle aimerait ça, elle le sait. Le rendre proie et elle passer prédatrice. Elle savait qu’il était plus fort qu’elle, tellement plus. Tellement plus compétent mais elle ne pouvait pas rester là, pas comme ça. Elle menace de hurler. Une tentative vaine. Il sait aussi bien qu’elle qu’il n’y a personne. Merde. Même si selon lui, l’heure n’est pas aux galipettes, elle ne se sent pas rassurée. Il la retourne facilement. Face à lui.

Son regard déterminé. Ses yeux bruns la fixent. Elle se sent nue sous ce regard. Vulnérable. Il tient toujours fermement ses poignets. Les yeux de Billie ne pétillent plus, elle fronce les sourcils. Ca suffit, les conneries. Elle gigote, tente de dégager ses mains. “Mais ta gueule !” Ca sort comme une gifle. Des mots inattendus. Elle voulait un nouveau départ et avec lui dans les pattes c’était impossible. Ses mains ne la lâchent pas malgré ses effort, elle ressemble à une truite hors de l’eau, des mouvements vains qui vont la fatigue. “Pourquoi t’es revenu?” Elle crache sa question dans sa face. Tire une dernière fois sur ses poignets, une main se libère, elle veut le gifler mais il tend le bras, vif. “Laisse-moi tranquille!” Les décibels s’élèvent et elle lui crache sa salive à la figure. Aucun respect, elle n’en n’a jamais eu pour lui de toute façons. Il n’était plus son supérieur ici, elle n’avait plus aucun ordre à recevoir de lui.

Il n’avait jamais été aussi proche et bien que ça soit une sensation nouvelle, Billie détestait ça. Jack étant mort, plus rien ne retenait et le contraste était édifiant. Contre elle, elle sentait son souffle, la chaleur de son corps. Il pourrait l’écraser juste en ce couchant sur elle, petit gabarit qu’elle était. Elle ne lui avait jamais rien fait, n’avait jamais rien tenté d’où venait son obsession ? S’il n’était pas si tordu, si méchant, peut-être qu’ils auraient pu être amis mais son comportement la dégoûtait. Il voulait en faire sa chose et Billie, vivante, ça n’arriverait jamais. “T’es malade, Rhys.” Une lame qui tombe lorsqu’il dit qu’il est revenu pour elle. Un grand malade. Un tordu. Et misogyne pour couronner le tout.

Elle gigote, s’échappe de ses doigts. Elle ne fait pas le poids, elle le sait et dans la panique crache sur son visage. Erreur. D’un geste, et d’une seule main, il attrape son petit cou. Enferme ses griffes autour de celui-ci. Elle écarquille les yeux. Il lui veut du mal, mais pourquoi, putain, pourquoi ? Il serre, elle décolle du sol. Agite ses pieds dans le vide qui effleurent à peine le sol. Elle ne peut plus respirer. Ses doigts viennent attraper sa mains et elle tente de se dégager. Effort inutile. Elle va morfler. Mais c’est déjà le cas. Elle veut retrouver le sol mais ses pieds ne font que racler, en vain. Son visage est proche du sien, beaucoup trop proche. Elle sent son haleine mais elle ne peut rien faire. Il joue avec qu’elle. Sa poupée. Quel enculé. Il la lâche, ses jambes se dérobent et elle se retrouve à genoux devant lui. Misérable. Elle tousse, passe une main sur son cou. Elle cherche l’air en prenant de grandes inspirations.

A genoux, il la traite de traînée. Pourquoi ? Elle était bien une des rares à ne pas avoir consommé de chair, elle a bien trop de respect pour elle pour faire ça même lorsque la fin du monde était proche. Jamais, en cinq ans elle n’a écarté les cuisses et ce n’est pas aujourd’hui qu’elle commencerait. Le temps lui semble horriblement long et elle a la désagréable sensation qu’il ne partira jamais, qu’il la suivra comme une ombre et à jamais. Réfléchis, Luciole, réfléchis et brûle. Elle n’a pas sa force, mais lui, il n’a pas son intelligence. C’était un gros con, un gros porc qui méritait l'abattoir. Et encore, personne ne voudrait de lui dans son assiette. Elle relève la tête, plonge ses yeux dans les siens si hauts, si fiers. Fais lui croire que tu vas lui donner ce qu’il veut. Elle déglutit et recommence à sourire. Elle se remet à briller.

“Tu as raison. Baisse ton froc dans ce cas.”

Si le diable avait un nom, c'était celui de Rhys. Il était vil, méchant et sournois. Il puisait sa force dans les faiblesses des autres, ne s’en cachait pas. Il méprisait les femmes et Billie en avait plus qu’assez de son petit jeu d’abruti. Elle ne trouvait pas la sortie du labyrinthe, et elle était fatiguée de se battre contre un homme qui n’en valait pas la peine mais qui lui offrait les pires souffrances du monde. L’irrespect dont il faisait preuve la faisait bouillir plus que tout et elle voulait flancher, laisser tomber mais non, que penserait son père ? Qu’elle était indigne et faible et ça c’était hors de question. Alors, elle respire un bon coup et affronte la bête en face, posant une question simple à laquelle il trouve encore le moyen d’échapper et d’offrir une méchanceté douteuse. Il fait comme s’il ne comprenait pas, il joue aux brutes, aux gros cons depuis si longtemps qu’il ne pourrait jamais changer. Billie n’a plus d’autres choix que de le pousser dans ses retranchements. Elle est désarmée face à lui, ne sait qu’elle attitude adopter car il fera toujours plus. Il était insatiable. Un ogre qui mangeait la souffrance des autres sans fin, juste pour le plaisir. Il était obèse de mesquinerie et de violence.

“Pourquoi moi.”

Deux mots qui lui arrachent la gorge. Elle voulait savoir, pourquoi s'acharne t-il sur elle, pourquoi il l’avait épiée sans cesse durant ces cinq années. Pourquoi il éprouvait un malin plaisir à la dominer comme un rapace. Il sait qu’elle ne sera jamais a lui, alors pourquoi continuait-il ? Ce petit jeu l’amusait et le rendait vivant sans doute. Il se sentait puissant. Elle serrait les poings. Elle n’allait pas le frapper, non ça ne servirait à rien et elle se fatiguerait. Elle n’accorde pas un regard pour le scalpel qui semble danser sous ses doigts, il est menaçant mais oserait-il faire quelque chose ? Pour seule réaction, elle rétorque qu’il la dégoûte et il s’emballe. Furieux. Elle ne recule pas. Elle reste droite. Ce petit jeu avait assez duré. Ses sourcils se fronce. Encore ces accusations infondées. “Tu ne me connais pas.” Mais il enchaîne la menaçant de découper ses lèvres au scalpel et d’élargir son sourire. Elle soupire. Lève les yeux au ciel et s’approche de lui comme un serpent: “Ben vas-y, qu’est-ce que tu attends ? “ Son air est dur. La peur lui donne du courage. Une témérité insolente. “Tu parles beaucoup, mais tu n’agis pas.” Elle s’approche encore et elle attrape le scalper et lui tends “ Vas-y je t’en prie, fais toi plaisir” Une lueur de défi brille dans les yeux de Billie. Elle risque sa vie mais elle s’en moque, elle n’allait pas crever sans se battre, sans montrer une faille. Les larmes de colère ravalée, sa voix est calme mais dure. Une autorité dont elle n’avait jamais fait preuve face à lui, jouant toujours à la souris peureuse. Elle plisse les yeux. pose le scalpel sur son torse avec force “VAS Y! FAIS LE PUTAIN.” Son visage est à quelques centimètres du sien. Des flammes dansent dans ses yeux. De la haine mélangée à du mépris.

Ce salopard faisait resortir ses côtés les plus mauvais mais il lui donnait la hargne et de la poigne. C’était assez paradoxal. Lui tenir tête faisait naître des flammes brûlantes et destructrices dans le creux de son ventre, une dépendance à la provocation qui n’allait cesser de croire. Elle ne se laisserait pas faire, jamais il ne lui donnerait d’ordres. Grâce à la présence de Jack qui l’avait protégée, Rhys n’avais pas pu lui donner d’ordres et aujourd’hui, leur équipe était dissoute, il n’était plus rien pour elle, plus rien. Un microbe à éradiquer. Elle souffle du nez. Un sourire mesquin naît sur son visage : lui, la connaître ? Laissez-la rire. “Je crois pas non”. Elle, avoir des points en commun avec lui ? Jamais. Elle n’était pas une bête sauvage, elle était distinguée, propre, polie. Lui n’était qu’un homme resté à l’âge de la préhistoire préférant grogner que communiquer. Non, ils étaient complètement différents.

A nouveau, il lui agrippa le coup. Cela allait devenir une habitude à force. Mais, cette fois, au lieu que la peur fasse naître des larmes, ses lèvres s’étirent. La provocation. C’était ça qui le rendait fou. C’était ça qui l'atteignent. Elle aurait du s’en rendre compte. Bien sûr, elle ne veut pas mourir mais elle n’était pas franchement convaincue qu’il en avait vraiment envie, sinon , il l’aurait fait plutôt, n’est-ce pas ? “Et toi, tu veux quoi Rhys?” Elle dévoile ses dents, sent ses mains se serrer. Elle manque d’air.Et tire son cou vers le haut. Elle aussi elle aimerait lui taillader la peau. L’entendre hurler de souffrance, voir le sans petit à petit couler, extirper de son corps la moindre parcelle de pourriture, lentement. L’entendre souffrir. Oh oui, ça serait agréable. Ca lui manquait d’ailleurs. Ce plaisir qu’elle avait de provoquer une mort lente et douloureuse à ceux que Jack avait pointé du doigt. Il avait les yeux fous mais il semblait déconnecté. A quoi pensait-il ? Il la lâche et se met à hurler, balançant le scalpel à l’autre bout de la pièce. Billie retint avec difficultés un soupir de soulagement. La menace s’était éloignée. Il part, enfin mais non. Il s’arrête et semble regarder le calme là-bas dehors. Encore ces putains de convictions machistes. “Tu n’es rien. Rien du tout.  Je n’ai aucun ordre à recevoir de toi et jamais, je ne céderais.” Elle parlait en reculant. Dans son dos ses petits doigts agrippent une taque en métal. Juste au cas où. “Je préfère mourir que de m’abaisser à ça mais…” Sa langue glissa sur ses lèvres, une folie passagère. Il faisait ressortir le mal et toute la folie en elle. Ce côté d’elle qu’elle était parvenue à cacher en prétextant que c’était pour le bien de l’humanité. Elle était prête à tout pour assurer sa survie et c’était sans doute là sa véritable faille : “... T’as besoin de moi pour te sentir vivant. Je me trompe ? “ Un petit rire glaçant s’échappa de ses lèvres. Un jour, elle le ferait taire à jamais. Elle s’en fait la promesse. Ce n’était qu’une merde. Une fiente incompréhensible qu’elle ne voulait pas comprendre. Par contre, elle avait bien compris qu’au fond, c’était peut être elle la dominante dans cette histoire. Elle, elle n’avait aucune attache envers lui. Elle pouvait aisément s’en passer mais lui, lui il était dépendant et c’était là, sa véritable faille. Et elle comptait bien s’en servir pour mettre fin à ce harcèlement dont elle était la victime. "C'est toi le faible dans cette histoire." Alors que lui, lui insufflait une force dont elle ne se serait jamais sentie capable.

Aussi paradoxal que cela puisse être, il n’y avait que face Rhys que Billie avait le cran d’assumer ses pensées et ses paroles. Face à lui, elle ne se taisait pas, il la poussait tellement à bout qu’elle ouvrait sa jolie bouche et restait campée sur ses positions, n’hésitant pas à élever la voix, à jouer les rebelles. Elle se serait pas sa chèvre. Hors de question. Et c’était fascinant de voir à quel point ce type qu’elle détestait le plus au monde parvenait à la rendre telle qu’elle aimerait être au quotidien : plus affirmée, plus sûre d’elle et plus téméraire face aux jugement des autres. Parce que Billie se fichait complètement du regard qu’il pouvait avoir sur elle, complètement.

Sous ses ordres ? Jamais. Elle ne l’avait jamais été, même du temps de Jack. Elle écoutait son supérieur mais étant dans ses grâces, Rhys n’avait jamais pu avoir son mot à dire. C’était peut-être ça qui le faisait chier en réalité ? Elle n’en savait rien et au fur et à mesure de la conversation, elle sentait qu’elle n’aurait jamais la réponse. “Je ne suis sous les ordres de personnes” Elle insiste et il devra bien comprendre un jour qu’elle ne cédera pas. Elle avait toujours cette plaquette de métal dans son dos entre ses doigts fins tandis qu’il se moquait d’elle.

“Et bien, nous avons au moins une chose en commun. On ne se connait pas et .. C’est très bien comme ça.” Elle lève le menton, une fierté naissante sur le visage. Elle commençait à être agacée. Il s’avance encore, ne bouge pas le moindre petit doigt. Il se comportait vraiment comme un abruti, comme un enfant qui réclamait son paquet de bonbons.”Oh oui, j’aimerais bien.” Le planter. Pour qu’il se taise et lui fiche la paix. Mais elle lâche cette plaquette et hausse les épaules. “Je m’en fiche.” Bille tourne les talons, fouettant le visage tendu de Rhys avec ses cheveux, osant lui tourner le dos pour aller derrière le comptoir. “La petite chose fragile à du travail, tu as fini ton cinéma à présent ?” Elle ne le regarde pas dans les yeux. De toute façon, s’il faisait la moindre connerie, elle pouvait aller se plaindre et bien qu’elle en avait longtemps douté, il n’était pas aussi con qu’il en avait l’air et cela n’était pas rassurant. Elle s’assied sur la chaise, attrape des dossiers qu’elle fait mine de lire et d’un geste de la main l’envoie balader : “Allez, ouste.” Un geste complètement désintéressé. L’ignorance, peut-être encore une vaine stratégie ?

C’était sans doute là sa dernière carte. a blonde, n’avait plus d’autres idées pour se débarrasser de Rhys. Feindre l’indifférence, l’ignorer, c’était ça sa dernière stratégie. Elle donnait l’illusion que tout allait bien mais en réalité, elle tremblait à l’intérieur, elle était en voie de décomposition.
Fébrile, tel un rat prêt à passer sous une multitude de tests qui le conduiront à sa mort.
Mais… Après encore quelques sous-entendus, il tourne les talons.
Sweetie. Poupée.
Elle en a des hauts-le-coeurs.
Elle le déteste autant qu’elle en a peur.
Elle ne le regarde pas s’en aller, mais lorsque la porte claque. L’air devient soudainement plus respirable et toutes les émotions qu’elles à contenues, toute cette peur s’évacue dans un torrent de larmes.
Tel un enfant, elle se réfugie sous son bureau, et ramène ses jambes contre sa poitrine, enfouis sa tête entre ses genoux.
Il reviendra, elle le sait.
Mais elle sent que lui faire face sera encore plus compliqué la prochaine fois.
Elle ne doit plus être seule. Il est à Destiny, et il comptait bien rester ici.
Elle enroule ses bras autour de ses jambes. Chante tout bas dans un rythme irrégulier. Il faut qu’elle reprenne le contrôle.
Mais elle sent une soif qu’elle avait mis de côté depuis longtemps refaire surface.
L’envie et le désir de tuer.
Et si l’occasion se présente, elle n’hésitera pas une seconde.

FIN